Des organisations de la société civile et des diplomates ont dénoncé ce week-end le recours à la force de la junte en Guinée et appelé d’urgence à un dialogue national après des manifestations qui ont fait plusieurs morts alors qu’elles étaient interdites.
Les différentes coalitions ont exigé dans des communiqués l’ouverture immédiate d’un cadre de dialogue inclusif et menacé de nouvelles manifestations à partir du 15 août sur toute l’étendue du territoire national.
Elles ont dénoncé les actes de répression, les pertes en vies humaines et toutes les formes de violences enregistrées au cours des dernières manifestations, mais aussi l’interdiction des manifestations, ainsi que l’instrumentalisation de la justice et les arrestations extrajudiciaires. Jeudi et vendredi, de violentes manifestations à Conakry ont fait au moins cinq morts selon les organisateurs, un seul selon les autorités, trois selon l’Organisation guinéenne de défense des droits de l’homme et du citoyen (OGDH).
Dans un autre communiqué, l’OGDH a aussi exigé une enquête indépendante pour déterminer les circonstances qui ont entrainé les différents cas de décès et la libération immédiate et sans condition de tous les détenus d’opinions.
La junte présidée par le colonel Mamady Doumbouya a réquisitionné l’armée pour le maintien de l’ordre, et procédé vendredi et samedi à des dizaines d’interpellations.
Enfin, le G5 Guinée, qui regroupe les Nations unies, la Cédéao, l’Union européenne, les États-Unis et la France, a quant à lui déploré le recours excessif à la force et l’utilisation alléguée d’armes létales pour le maintien de l’ordre, dans un communiqué publié hier dimanche.
Avec RFI