L’acte de dissolution du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC), par le ministre de l’administration du territoire, Mory Condé est diversement apprécié par les acteurs sociaux et des leaders politiques.
L’ancien coordinateur national du FNDC, Abdourahmane Sanoh qui a appris cette nouvelle avec beaucoup d’inquiétudes, il a réagi au micro de nos confrères de Mosaiqueguinee.com, pour fustiger l’attitude des autorités actuelles du pays.
« C’est avec une très grande surprise et beaucoup de questions que j’ai appris l’acte parlant de dissolution du FNDC. Je me demande, en réalité, à quoi ça sert ? Comment ça va être appliqué ? Est-ce qu’il y a une compréhension de ce que c’est que le FNDC ? Est-ce qu’on ne pouvait pas faire les choses autrement et je me demande enfin, qu’est-ce qui amène à un truc de radicalité ? Toujours est-il que cet acte est l’expression, même si je crois profondément à son inefficacité, d’un agacement, d’un embarras et peut-être sans chercher à trouver les bonnes solutions par rapport au combat que le FNDC est en train de mener, pour la restauration de la démocratie », a déclaré, l’ancien coordinateur du FNDC.
Par ailleurs, cet activiste pense que cet acte du ministre Mory Condé n’avait pas lieu d’être, il estime que les autorités auraient dû éviter cela. Il pense que personne n’a intérêt pour que le FNDC ne disparaisse.
« Je ne pense pas que l’acte là avait lieu d’être. On aurait dû éviter cela. Le FNDC est l’expression de chaque citoyen ; à moins qu’on dise à chaque citoyen, vous n’êtes plus citoyen ou qu’il est déchu de sa nationalité. Mais, dans la pratique, ce qu’il faut craindre, c’est qu’on ne se serve se cet acte qui, pratiquement, questionne, pour aller à la répression parce qu’on rentre, de plus en plus, dans une situation assez radicale. Les positions se radicalisent davantage et la raison domine moins ; il y a des question d’ego aussi qu’on voit se greffer à tout ça. Il faut donc craindre que cet acte de dissolution ne soit utilisé pour justifier la répression pour des fins d’intimidation. Or, je ne crois pas non plus que la répression, la création de la peur comme mode de gouvernance, soit plus efficace dans le contexte du 21ème siècle. (…). Tout le monde doit œuvrer pour que le FNDC ne disparaisse pas. En œuvrant à cela, peut-être qu’on peut améliorer ses actions. Le CNRD a intérêt à ce que le FNDC ne disparaisse pas », a-t-il insisté Abdourahmane Sanoh.
Mohamed Camara