Depuis quelques mois la junte au pouvoir en Guinée est dans une gestion cavalière de la transition. À quelques jours d’un an de la chute de l’ex président Alpha Conde, les militaires au pouvoir et les principaux acteurs sociopolitiques n’arrivent pas à s’accorder à la durée de la transition.
L’organisation sous-régionale, la CEDEAO a décidé de prendre en main la médiation à travers son médiateur, l’ancien président du Bénin, Boni Yayi qui est arrivée a Conakry depuis le Dimanche dernier.
Aliou Barry, politologue s’est exprimé sur cette question qui est devenue un véritable casse-tête pour les acteurs politiques. Mr Barry met un bémol à cette médiation, il estime que la junte veut s’accrocher au pouvoir.
« Dans le contexte guinéen aujourd’hui, vous pouvez envoyer n’importe quel médiateur, il obtiendra les mêmes résultats négatifs. D’abord, pour M. Yayi Boni : quels sont les contours de sa médiation ? quels sont les atouts qu’il dispose ? Pour qu’une transition réussite, il faut que l’acteur principal soit honnête dans ses objectifs. Il s’avère aujourd’hui que ce n’est un secret pour personne, on n’est pas dans une période de transition, on a une équipe qui a décidé de s’accrocher au pouvoir. Comment faire une médiation quand déjà on vous balise le terrain. Est-ce que M. Yayi Boni aura le courage de rencontrer le FNDC? est-ce qu’il aura le courage avec le refus du gouvernement de rencontrer les principales formations politiques notamment le RPG arc-en-ciel, l’UFDG et l’UFR? », s’interroge le politologue.
Aussi faut-il rappeler que la rencontre qui était prévue entre le médiateur Boni Yayi et les partis politiques a été reportée sine die pour mauvaise organisation, a-t-on appris.
Mohamed Camara