Massacre au Burkina : « Presque au bout de cette enquête », dit le capitaine Traoré

Massacre au Burkina : « Presque au bout de cette enquête », dit le capitaine Traoré

Au Burkina Faso, le capitaine Ibrahim Traoré, a déclaré ce samedi à l’occasion du deuxième anniversaire du coup d’État, que l’enquête sur le massacre fin août à Barsalogho est presque terminée.

L’attaque, perpétrée le 24 août et revendiquée par le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM, lié à Al-Qaïda), est la plus sanglante que le Burkina Faso a connu. Aucun bilan officiel n’a été communiqué, mais le Collectif Justice pour Barsalogho, composé de proches des victimes, fait état de plus de 400 morts.

Le capitaine Traoré s’est exprimé pour la première fois sur l’attaque aujourd’hui. « Les autorités militaires sont allées plusieurs fois à Barsalogho enquêter, continuent d’enquêter aussi à Kaya. Les responsabilités seront situées d’ici quelques jours. J’attends le résultat du rapport« , a-t-il déclaré dans une interview à la radio publique RTB. « Les sanctions vont tomber« , a-t-il ajouté. Ses propos, en direct selon la radio, n’ont pas été retransmis en images à la télévision. Le Collectif Justice pour Barsalogho (CBJ) avait dit considérer le capitaine Ibrahim Traoré comme « premier responsable » de la mort des civils, tués en creusant une tranchée autour de la ville. Le pouvoir avait demandé aux forces de sécurité de mobiliser la population pour creuser des tranchées, afin de se prémunir des attaques.

Samedi, le capitaine Traoré a également laissé entendre que les enfants des victimes de la tuerie pourraient être reconnus pupilles de la nation, comme l’ont été 236 orphelins mineurs des Forces de défense et de sécurité (FDS) en septembre. « Nous avons adopté des lois pour que les enfants de ceux qui auraient perdu la vie dans cette guerre-là » soient des « pupilles de la nation, ce sera le même traitement au fur et à mesure« , a-t-il dit.

Les attaques djihadistes ont fait plus de 26.000 morts au Burkina depuis 2015, civils et militaires, selon l’ONG Acled qui recense les victimes de conflit dans le monde. Par ailleurs, Ibrahim Traoré a annoncé la création d’un « état-major unique » de la confédération de l’Alliance des Etats du Sahel (AES – Burkina, Mali, Niger), « qui sera mis en place avec une très grande force pour pouvoir agir dans tout l’espace. C’est quelque chose qui peut prendre peut-être quelques mois« .

AFP