A l’instar de la Chine, qui a annoncé vendredi 1.290 décès supplémentaires à Wuhan, de nombreux pays seront amenés à revoir le bilan humain de la pandémie de Covid-19, a estimé l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Le macabre comptage des cas et des morts du nouveau coronavirus est entravé par de multiples facteurs, parmi lesquels la submersion des personnels soignants dont la priorité est de prendre en charge les malades, l’isolement de malades qui succombent chez eux ou encore des procédures bureaucratiques trop lourdes.
“C’est quelque chose de difficile à réaliser pendant une crise, identifier tous les cas et identifier tous les morts”, a relevé Maria Van Kerkhove, une responsable de la gestion de la pandémie à l’OMS, lors d’une conférence de presse virtuelle vendredi à Genève.
“On peut s’attendre à ce que de nombreux pays se retrouvent dans une situation similaire, où ils devront revoir leurs registres et se demander : est-ce qu’on les a tous recensés ? “, a-t-elle ajouté.
La Chine a fait état de 1.290 morts supplémentaires à Wuhan, berceau de la pandémie. Des victimes en fait décédées chez elles, selon les autorités locales. Ce nouveau décompte porte à 4.632 le total de décès dans le pays le plus peuplé du monde.
Selon Maria van Kerkhove, la Chine a croisé plusieurs bases de données pour parvenir à ce nouveau bilan, après avoir tardivement reçu des rapports de pompes funèbres, d’hôpitaux débordés, d’hôpitaux de campagne, de laboratoires, de centres de détention, de cliniques et de maisons pour personnes âgées.
Vendredi, le président Donald Trump a accusé Pékin de sous-estimer le bilan humain en Chine. Le nombre de “morts causées par l’Ennemi Invisible (…) est bien plus élevé que cela et bien plus élevé que celui des Etats-Unis ! “, a tweeté le locataire de la Maison Blanche, dont le pays compte plus de 33.000 morts.
Également soupçonnée d’avoir tardé à alerter sur l’apparition de l’épidémie puis d’en avoir minimisé l’ampleur, la Chine s’est défendue vendredi de toute dissimulation. Depuis son apparition fin 2019 à Wuhan, métropole du centre du pays, le coronavirus a infecté plus de 2 millions de personnes à travers le monde, conduit au confinement inédit d’au moins 4,5 milliards de personnes.
Belga