Après la sortie de Charles wrhrite à propos du prédicateur Nafo Diaby : ‹‹C’est vraiment réconfortant.Sans le droit, c’est l’injustice qui s’installe››

Après  la sortie  de Charles wrhrite  à  propos  du prédicateur  Nafo Diaby : ‹‹C’est   vraiment réconfortant.Sans le droit, c’est l’injustice  qui s’installe››

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En tournée à l’intérieur du pays depuis quelques jours pour une prise de contact avec les autorités judiciaires de ces endroits, le ministre de la justice Garde des Sceaux , Alphonse Charles wrhrite, s’est rendu le mercredi 1er février 2023, chez le premier Imam de la Region de Kankan, El Karamokho Kaba. Au cours de sa communication, le ministre de la Justice, le ministre a évoqué le cas de Nanfo Ismaël Diaby.

A en croire nos confrères de médiaguinee.org, le Garde de Sceaux a demandé aux religieux de la Haute Guinée de respecter le droit du prédicateur islamique qui fait prier les ses affidés en langue Malinké.

Informé de cette déclaration à travers des médias, l’avocat du prédicateur Nanfo Diaby, Me Salif Béavogui a salué la déclaration du ministre de la justice par rapport à la situation de son client.

‹‹J’ai été informé de la sortie du ministre de la justice et des droits de l’homme relativement à mon client M.Ismaeil Nanfo Diaby, qui est né à Kankan le 24 Octobre 1974.Mon client est un professeur en langue « Ko » et qui habite à Bordeau dans la Commune urbaine de Kankan.Le gardes Sceaux avait déclaré qu’il pouvait prier en chinois, et qu’il respecte ses droits›› a fait savoir Me.Salif Béavogui.

Avant de rappeler le dossier judiciaire de son client. ‹‹ Depuis 2000, ce professeur et prédicateur d’arabe inépuisable fait l’objet de menaces, de persécution et d’intimidation de tout genre pour sa foi religieuse.Il a été arrêté et violenté dans une injustice inqualifiable.Par la suite, le secrétariat Général de la ligue Islamique a pris une décision le 30 juillet 2020.Et cette décision l’interdisait de toutes les activités islamiques sur toute l’étendue du territoire national.Et les autorités administratives, les inspecteurs régionaux des Affaires religieuses, les secrétariats préfectoraux et les conseils des mosquées étaient chargés d’exécuter cette décision infondée et arbitraire.Donc, face à cette injustice et atteinte grave notamment aux articles 1 et 10 de la constitution de la république, qui fait de la Guinée une république laïque. Et l’article 10 à l’époque de la constitution dissoute et qui a été même reprise par la charte de la transition.L’article 10, indique bien que tout individu à le droit à la liberté d’expression et d’opinion.Que chacun est libre de manifester et diffuser ses opinions par la marone , sauf à répondre à l’abus de cette liberté dans les cas vraiment déterminés par la loi›› a expliqué l’avocat du prédicateur Nanfo Diaby.

Poursuivant son intervention, Me Salif Béavogui a souligné :‹‹Donc, mon client a broyé toutes sortes de couleurs d’injustices en Guinée.Il a été gazé pendant l’une des fêtes religieuses.La police avait fait irruption dans sa concession pour lui mettre en arrestation.Nous sommes battus les juges n’ont pas compris et il a été condamné.Il avait fait quelques mois en prison.La Cour d’appel de Conakry a infirmé cette décision sauf erreur de ma part pour dire que c’était une contravention, parce que c’est la violation d’une réglementation qui ne doit être une infraction en réalité.Donc, il ne méritait pas d’être emprisonné et privé de sa liberté , chez lui , saccagé et des biens volés à son domicile.Nafo a toujours été persécuté et violenté par des personnes qui se croyaient au-dessus de la loi et qui étaient à l’abri de toutes poursuites judiciaires.De notre côté, on a introduit une requête le 22 février 2021, aux fins d’annulation de la procédure de la décision de suspension rendue le 30 juillet 2020. Et nous avons sollicité le dossier à l’exécution.Devant la chambre administrative de la Cour Suprême,nous nous sommes déployés en doctrine sur la base des textes de loi pour tenter de persuader les Magistrats de la chambre administrative que cette décision là était attentatoire à la liberté d’expression et ça pouvait être un précédent dangereux qu’on prive des Guinéens de leur liberté d’opinion et religieuse.Je n’ai pas été compris.Je me suis battu, la première audience qui a été consacrée au sursis a été rejetée sous prétexte que prétendu trouble à l’ordre public, alors que c’est l’ordre de mon client qui avait été troublé.Parce qu’il était chez lui entrain de prier et quand la police a fait irruption, donc c’est la police qui est venue troubler , ce n’est pas donc le contraire.Les juges administratifs on rejeté ma demande , nous sommes allés au fond, ils ont également rejeté ma demande d’annulation.Je crois que c’était au courant mois d’août qu’ils ont rejeté ma demande d’annulation de la décision injuste administrative qui empêchait mon client de parler au nom de l’islam.C’était vraiment inacceptable en droit.Aujourd’hui, dieu merci avec la sortie du Garde des sceaux nous allons immédiatement introduire un recours en révision.Nous avons la décision de la Cour Suprême.Dans le dossier de la procédure nous allons revenir à la charge pour saisir M.le ministre de la justice Garde des Sceaux pour enjoindre M.le président de la Cour Suprême d’ouvrir ce dossier pour excès de pouvoir et pour fausse application de la loi, nous allons le solliciter et nous pensons l’obtenir››, a -t-il souligné.

Pour mettre un terme à ses propos, l’avocat du prédicateur Islamique en Langue Malinké, a remercié M.le ministre de la justice Garde des Sceaux.‹‹ C’est vraiment réconfortant.Sans le droit c’est l’injustice qui s’installe››.

Sylla Ibrahima Kalil,pour www. conakrynews.org 625444534