La Journée Internationale des Nations Unies pour le Soutien aux Victimes de la torture a été célébrée ce mardi 26 Juin 2018 à Conakry. A cette occasion, les officiers de tout corps confondus (l’armée, la gendarmerie et de la police) et autres acteurs impliqués à la défense des Droits de l’Homme ont pris part à cet évènement.
La date du 26 juin de chaque année a été retenue comme Journée Internationale pour le Soutien aux Victimes de la Torture par l’assemblée générale des Nations Unies en 1997. La torture étant un crime, elle ne peut jamais être autorisée même pendant la guerre. Et, les Etats membres de lutte contre la torture ont l’obligation de prévenir des actes de tortures dans n’importe quel territoire relevant de leur juridiction.
Selon le représentant du Haut Commissariat des Droits de l’homme en Guinée, Dr Louis Marie Bouaka , Cette convention a été adoptée par les Nations Unies le 10 décembre 1984. Les états membres se sont engagés à prendre des mesures, pour empêcher la torture et l’érigé en infraction puni par la loi. La République de Guinée a ratifiée cette convention le 10 octobre 1989. 25 ans après, la Guinée a été examinée en janvier 2014 par le comité des Nations Unies à Genève.
« Au cours de cet examen, la Guinée avait fait le bilan de ses activités et recommandations pertinentes avaient été adressées dont l’incrimination de la torture. Le 26 octobre 2016, un nouveau code pénal de Guinée a été promulgué. Celui-ci dans ces articles 232 à 238, définies, répriment les traitements cruels, inhumains et dégradants ». a expliqué M.Louis Bouaka
Avant de préciser : « Il y a lieu de reconnaitre des efforts de la Guinée dans la lutte contre la torture bien qu’il y a encore quelques préoccupations et qu’il me soit permis à cette occasion, de remercier toutes les autorités civiles, territoriales , militaires , des forces de sécurité pour la collaboration et de partenariat qui existe entre le Haut-commissariat des Nations Unies aux Droits de l’Homme et leur département. Car, depuis l’ouverture du bureau du HCDH en Guinée, nous avons bénéficié de l’appui de toutes ces autorités, qui nous ont donné et continue à nous donner accès sans condition dans tous les lieux de détentions et même dans les lieux où des interrogatoires sont tenus ». a précisé le représentant de HCDH
Pour sa part Dr Alia Diaby le Président de l’Institut Nationale Indépendante des Droits de l’Homme (INIDH) a déclaré : « Nous saluons le travail sur le terrain avec des réelles formations, des sensibilisations effectuées par le Haut-commissariat des Droits de l’Homme depuis plusieurs années. Notre l’INDH soutien les victimes de la torture et toutes les qui se battent pour mettre fin à la torture dans notre pays, afin que la Guinée soit une société démocratique », a-t-il déclaré.
Pour terminer, il a fait savoir que « L’INIDH » est spécialement compétente pour prévenir la torture et toute autre peine de traitement cruel, inhumain et dégradant. La torture est interdite. C’est un droit interrogeable. « La torture a souvent été utilisée lors des l’arrestations, des interrogatoires, le traitement des détenus (prisonniers). Notre code pénal incrimine la torture. C’est pourquoi, la convention oblige les Etats membres à pénaliser cette pratique mais aussi, à juger des personnes accusées trouvant sur leur territoire et surtout, surveiller les méthodes pratiques concernant la garde à vue, à l’interrogatoire et à la détention sur leur territoire », a conclu M. Diaby
Oumar Konate pour conakrynews.org 621 077 446