Environnement: Un premier marché africain volontaire du carbone

Environnement: Un premier marché africain volontaire du carbone

Selon le PNUD, les marchés volontaires du carbone (nationaux et internationaux) désignent l’émission, l’achat et la vente de crédits carbone, sur une base volontaire. Foto: Jens Büttner/dpa

Ce marché a été conçu pour soutenir les entreprises africaines à s’engager dans des activités de réduction des émissions de CO2, l’élément chimique responsable du réchauffement climatique planétaire.

Premier du genre en Afrique, le marché africain volontaire du carbone (MAVC), créé récemment à l’initiative de l’Égypte, devrait faciliter l’accès d’entreprises égyptiennes et africaines aux financements climatiques. Ce marché a été lancé lors de la 27e Conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP27) organisée en novembre en Égypte. Il consiste en une plateforme pour l’émission et l’échange de certificats carbone, a indiqué le gouvernement égyptien.

Le MAVC a été conçu pour soutenir les entreprises économiques opérant en Égypte et en Afrique à s’engager dans des activités de réduction des émissions de dioxyde de carbone (CO2), l’élément chimique responsable du réchauffement climatique planétaire, a-t-on précisé. Il s’agit aussi de permettre à ces entreprises de bénéficier de crédit carbone, a-t-on expliqué. Selon le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), les marchés volontaires du carbone (nationaux et internationaux) désignent l’émission, l’achat et la vente de crédits carbone, sur une base volontaire. Un crédit carbone négociable équivaut à une tonne de CO2, ou à la quantité équivalente d’un autre gaz à effet de serre, qui est réduite, séquestrée ou évitée, d’après la même source.

Compenser son empreinte carbone

L’offre actuelle de crédits carbone volontaires provient principalement d’entités privées qui développent des projets carbone, ou de gouvernements qui développent des programmes certifiés par des normes carbone qui génèrent des réductions et/ou des absorptions d’émissions, explique-t-on.

La demande provient de particuliers qui souhaitent compenser leur empreinte carbone, d’entreprises ayant des objectifs de développement durable, et d’autres acteurs qui cherchent à échanger des crédits à un prix plus élevé pour réaliser un profit. Développé par le protocole de Kyoto (1997), le crédit carbone vise à orienter les entreprises vers la réduction des émissions de gaz à effet de serre (GES), responsables du réchauffement climatique.

L’Afrique, responsable de quatre pour cent seulement des émissions mondiales de GES, est le continent le moins pollueur de la planète, selon l’Organisation des Nations unies (ONU). Paradoxalement, elle est la région du monde la plus impactée par les effets néfastes du changement climatique, qui se traduisent souvent par des sécheresses récurrentes, des inondations meurtrières et des cyclones tropicaux.

Avec dpa-news