Guinée : Les familles des Victimes du Camp Boiro dénoncent la répression sanglante du régime de ‘’feu ‘’Ahmed Sékou Touré

Guinée : Les familles des Victimes du Camp Boiro dénoncent la répression sanglante du régime de ‘’feu ‘’Ahmed Sékou Touré

Ce Vendredi 25 Janvier 2019 à Conakry, les  familles et proches des victimes du Camp Boiro ont organisé une marche pacifique suivie par la pose de la gerbe de fleur au Niveau du pont 8 Novembre. Ladite  marche a débuté par le  pont 8 Novembre de Conakry jusqu’au camp Boiro,le lieux de détention des détenus du régime dictatorial et sanguinaire  de ‘’feu ‘’ Ahmed Sékou Touré. Des centaines de personnes composées de  femmes, hommes jeunes et adultes étaient fortement mobilisés  pour dénoncer la cruauté du régime de la première république à travers les arrestations arbitraires et des  exécutions sommaires   du régime d’alors.

 

 

Dans son discours de circonstance, Abdoulaye Conté, porte-parole  des victimes du Camp Boiro, a déclaré : «   Il y a aujourd’hui 48 ans qu’une purge sans précèdent s’est abattue sur notre pauvre pays. Nos pères, compagnons de l’indépendance de Sékou touré  n’ont pas eu cette chance .La brutalité des pendaisons, les exécutions sommaires, les tortures pour avouer  des crimes suspectés, les humiliations avec plus de 80 personnes pendues à travers la guinée continuent de hanter les sommeils des   enfants  de toutes les victimes », a déclaré le porte-parole des Victimes du Camp Boiro.

 

 

 

Avant de rappeler : «  Notre vie et celle des enfants est faites de pleures, de douleurs, de cauchemars, de déchirements à cause de sorts inhumains qui  a été réservés  à nos pères. Ils n’ont pas eu droit à la justice, ils avaient été désignés par  Sékou, les membres du PDG  et la révolution pour être simplement liquidés afin de satisfaire la soif de sang  du président Ahemd Sekou Touré. Combien de guinéens ont été assassinés ? Combien de Guinéens ont connu ce triste sort ?  Amnistie évoque le chiffre de 50.000 morts, aucune des familles en Guinée n’a échappé à ces  pratiques cruelle de la première république », a rappelé Abdoulaye Condé.

 

Avant de demander  le président Alpha Condé   de fournir tous les efforts pour que des enquêtes soient faites  sur ces  tueries et que la justice soit rendue pour réparer le mal.

 

 

 

Mme julienne Matos, la fille de N’Nian Felix Matos, ancien Directeur  de la Banque BNDA, a témoigné sur la disparition de son père. « Je suis venus à cause de mon père, il a été arrêté par Sekou Touré le 27 Décembre 1970.Car, cette  date coïncide  à un moment très difficile pour notre famille, parce  que c’était le jour   d’anniversaire de notre  sœur ainée. Moi je n’avais que six ans à l’époque. Je ne connais presque pas mon père. Donc, si ce problème commence, nous  devons venir pour faire des prières et bénédictions  pour que ces mêmes pratiques ne se répètent plus en Guinée. Parce que c’est vraiment dur de consommer  cela. Car plusieurs cadres  ont péris  sous le régime de ‘’Feu Ahmed Sekou.Aujourd’hui donc, on doit se donner les mains pour qu’il ait justice  par rapport à toutes les victimes du Camp Boiro », a fait savoir Mme Julienne Matos.

 

 

Avant de préciser par la suite : « Notre père a été arbitrairement arrêté et exécuté sous  prétexte qu’il était dans un complot contre le régime d’alors. Alors tout le : monde sait que les banquiers ne  se  mêlent  pas du tout dans la politique. Le sang a trop coulé en guinée, donc il  faut que la justice soit rendue pour que le pays prospère  parce qu’il y a eu trop d’injustice  au sein  de la guinée ».

Sylla Ibrahima Kalil pour www.conakrynews.org  6254446534