En Guinée, le nombre d’enfants exposés au risque de traite à près de 45 000 personnes.
La Guinée a inauguré dans la ville de Nzérékoré (Sud) un centre d’accueil et de protection des enfants victimes de traite. La réhabilitation de cet espace a été rendue possible grâce au financement de l’Union européenne (UE) à travers Expertise France, une agence publique française de conception et de mise en œuvre de projets internationaux de coopération technique. Elle s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du projet régional de lutte contre la traite des personnes dans six pays du Golfe de Guinée (Guinée, Côte d’Ivoire, Ghana, Togo, Bénin, Nigeria), a indiqué l’UE.
Le centre de Nzérékoré est destiné à accueillir des enfants vulnérables et victimes de traite et pratiques assimilées (le confiage, le mariage forcé, etc.), a-t-on expliqué. Il permettra d’offrir à ces enfants un cadre d’accueil et des services de protection complets jusqu’à leur réunification familiale ou réinsertion communautaire. D’autres travaux de réhabilitation de trois centres pour accueillir les femmes et enfants victimes de traite sont en cours aussi à Conakry, la capitale.
En 2011, le rapport de l’Enquête Nationale sur le travail et la traite des enfants en Guinée identifiait le nombre d’enfants exposés au risque de traite à près de 45 000 personnes dont 62 pour cent de filles à travers la pratique du « confiage ». L’ambition de l’UE, d’Expertise France, ainsi que du partenaire national principal, le Comité national de Lutte contre la Traite des Personnes et les Pratiques Assimilées (CNLTPPA), est d’avoir une vision holistique et intégrée de la lutte contre le phénomène de la traite.
Avec dpa-news
