L’ABSTENTION, UN MESSAGE LUI AUSSI DÉMOCRATIQUE.
POURQUOI JE ME SUIS ABSTENU ?
Il vous souviendra que la classe politique Guinéenne a eu quinze (15 ) sièges sur quatre-vingt-un (81 ) , en dépit de toutes les tractations, bien évidemment. Sur ces 15 représentants des groupes politiques retenus : trois (3) représentants sont sortis de la salle de la plénière avant les opérations de vote ( RPG, UFDG, UFR ), onze (11) ont voté pour le «Oui». J’ai été le seul au-delà même des formations politiques a opté pour l’abstention.
Le mandant que nous avons – individuellement – n’est pas impératif. Si nous devons cette position au nom de nos formations politiques, nous avons – pour le plus important d’ailleurs – l’obligation de conscience devant le peuple de Guinée et l’histoire que nous écrivons ici et maintenant dans la grande histoire de notre pays. Chaque membre de cette institution est ainsi responsable des choix qu’il opère, indépendamment des structures qu’il représente. Cela est-il possible ? C’est en tout cas l’idéal.
De ce fait, j’ai choisi de m’abstenir – non pas contre encore moins pour. Mais j’estime qu’il y’a la nécessité de voir les choses sur un autre angle, celui d’attendre de voir plus clair. Aussi j’estime, en toute conscience que le débat sur le délai de la transition – même s’il importe pour beaucoup – n’est ni encore « définitif » ni pour le moins absolu… Ce débat sera résolu dans les actions à mener, et tout le monde saura faire ses appréciations.
Ce qui importe le plus aujourd’hui, ce délai connu, accepté ou non, c’est de le rendre plus utile aux chantiers déjà annoncés, et permette derrière un retour à l’ordre constitutionnel dans la sérénité. C’est cela qui doit être « désormais » notre préoccupation. Comment faire en sorte que « cette transition de la dernière chance » puisse se solder de la meilleure manière ?
Hon. Conseiller Aboubacar Koly Kourouma
Membre du CNT
Parti GRUP