La Thaïlande et la Chine entament de nouvelles manœuvres militaires conjointes

La Thaïlande et la Chine entament de nouvelles manœuvres militaires conjointes

Avec ces nouvelles manœuvres militaires avec la Thaïlande, la Chine annonce envoyer des avions de chasse, des bombardiers ainsi que des avions d’alerte précoce. (Image d’illustration)
Avec ces nouvelles manœuvres militaires avec la Thaïlande, la Chine annonce envoyer des avions de chasse, des bombardiers ainsi que des avions d’alerte précoce. (Image d’illustration)
Depuis dimanche, la Chine et la Thaïlande ont entamé des manœuvres militaires conjointes, les premières depuis une longue interruption due au Covid-19, selon l’armée thaïlandaise.

Les manœuvres de l’opération appelée « l’Attaque du Faucon » ont lieu en Isan, dans le nord du pays, une zone agricole stratégique, à proximité du fleuve Mékong.

Les manœuvres conjointes avec la Thaïlande avaient lieu chaque année depuis 2015 jusqu’à l’arrivée du Covid-19. Celles de cet été, qui se tiendront du 14 au 25 août, sont destinées à « renforcer les relations et la compréhension » avec la Chine, a déclaré le chef de l’aviation thaïlandaise Prapas Sornchaidee.

La Chine annonce envoyer des avions de chasse, des bombardiers et des avions d’alerte précoce. Les exercices comprendront de l’entraînement pour « un soutien aérien, des frappes aériennes sur des cibles au sol, et le déploiement de troupes plus ou moins nombreuses ».

Les États-Unis, qui réalisent aussi chaque année des manœuvres conjointes en Thaïlande, se sont déclarés inquiets de la présence accrue de Pékin dans la région, notamment à cause de la démonstration de force autour de Taïwan ces derniers jours.

La Thaïlande cherche à équilibrer ses relations avec les deux grands rivaux, et a été parmi les premiers pays à acheter du matériel militaire chinois, suite à un accord signé en 2017. La Chine quant à elle met les moyens pour étendre son influence en Asie du Sud-Est, notamment à travers un large programme d’infrastructures. Récemment, des commandes de sous-marins chinois pour plus de 700 millions d’euros ont rencontré une forte opposition politique en Thaïlande, entrainant la suspension du contrat.

RFI