Près d’un demi-million d’enfants africains, dont 80 pour cent âgés de moins de cinq ans, sont décédés du paludisme, en 2020, soit un enfant chaque minute.
Un premier médicament de qualité fabriqué en Afrique pour prévenir le paludisme (la malaria) chez la femme enceinte et le nourrisson a été approuvé par l’Organisation mondiale de la Santé (OMS). Fabriqué par la société kényane « Universal Corporation Ltd » (UCL), ce médicament dénommé Wiwal consiste en une association sulfadoxine-pyriméthamine (SP). Grâce au financement de l’agence de santé mondiale Unitaid et au soutien de Medicines for Malaria Venture (MMV), le médicament a obtenu l’assurance qualité octroyée par l’OMS. L’UCL devient le premier fabricant africain de médicaments à obtenir une préqualification de l’OMS pour l’association SP, s’est félicité MMV, un partenariat majeur pour le développement de produits dans le domaine de la recherche et du développement de médicaments antipaludiques.
La procédure de préqualification de l’OMS permet d’évaluer la qualité, la sûreté et l’efficacité des médicaments. L’assurance qualité octroyée au produit Wiwal, ouvre de nouvelles voies d’approvisionnement pour les partenaires mondiaux de mise à l’échelle, permettant d’améliorer l’accès à ce médicament antipaludique et de renforcer la capacité de l’Afrique à lutter contre les maladies endémiques, selon l’OMS. Cette nouvelle avancée répond au besoin de production locale de médicaments de qualité en Afrique dont le manque a été mis en évidence en 2020 par la pandémie de Covid-19. Le continent avait alors souffert d’un accès limité à des produits de santé vitaux.
Le paludisme est une maladie infectieuse potentiellement mortelle causée par des parasites que transmettent les piqûres de moustiques anophèles femelles infectées. En 2020, environ 241 millions de cas de paludisme et près de 627 000 décès imputables à cette maladie, ont été enregistrés à travers le monde, selon les estimations de l’OMS. D’après la même source, 95 pour cent de ces cas et 96 pour cent de ces décès ont été recensés en Afrique subsaharienne. Près d’un demi-million d’enfants africains, dont 80 pour cent âgés de moins de cinq ans, sont décédés du paludisme, en 2020, soit un enfant chaque minute, a-t-on déploré.
Avec dpa-news