Malick Koné, SG services spéciaux: « la drogue « Kush » vous envoie à sous-estimer tout »

Malick Koné, SG services spéciaux: « la drogue « Kush » vous envoie à sous-estimer tout »

En plus du chanvre indien et autres stupéfiants, cette catégorie de drogue connue sous le nom de « Kush », en provenance de la Sierra Leone voisinse selon nos informations, fait des ravages de nos jours en Guinée. À en croire le Secrétaire général (sg) chargé des services spéciaux, de la lutte contre la drogue et du crime organisé, seulement une petite dose de la drogue « Kush » peut causer une overdose qui peut être très fatale pour le consommateur. Il l’a fait savoir lundi, 28 novembre dernier, dans l’émission « les Grandes Gueules » de radio Espace.

Tout d’abord, M. Abdoul Malick Koné est revenu sur la signification du nom « Kush » qui est tiré selon lui, d’une chaîne de montage indienne. Malgré la dangerosité de ce type de drogue notamment son caractère mortel, les jeunes de la capitale guinéenne ne cessent de se livrer à sa consommation. Pour preuve, dira-t-il, plusieurs saisies ont été opérées ces derniers temps par ses hommes, dans les endroits comme Madina Boussoura, Dixinn port 2, Coleyah ( Chicago).

Quelles sont alors les composantes de cette forme de drogue et comment est-elle fabriquée ?

« C’est une drogue très particulière et facile d’accès. Ça vient du cannabis. Ce sont des feuilles de cannabis séchées, pilées et mélangées de tout un amalgame de produits chimiques (tramadol, l’ acétone, formol etc ), ceci pour avoir beaucoup de sensations. Autre particularité de cette drogue, c’est qu’elle ne coûte pas cher. À seulement 5000 francs guinéens, tu peux l’obtenir et cela peut malheureusement t’amener vers la mort», a-t-il expliqué.

Sur les antennes de la radio Espace FM, le Secrétaire général de ce service spécial a reconnu que cette nouvelle drogue tue non seulement physiquement, mais psychologiquement même avec la prise d’une quantité assez faible.

« Une petite dose de cette drogue peut causer une overdose qui va vous être très fatale. La kush est à la fois un perturbateur, parce qu’elle contient quelques éléments de drogues qui accélèrent le fonctionnement du système nerveux central. En fait, la « Kush » vous envoie à sous-estimer tout. Cependant vous êtes coupé dans le temps, dans l’espace et vous avez des sensations bizarres. Elle est extrêmement grave et mortelle », a fait connaître M. Abdoul Malick Koné.

Moyens de lutte pour son éradication!

Pour mettre fin à cette autre forme de drogue, plusieurs alternatives sont déjà envisagées. Déjà, 95% des efforts de son service sont mis en action, ceci pour lutter contre ce nouveau fléau qui constitue un vrai poison. Et pour y arriver, Abdoul Malick Koné pense qu’il faut travailler à râteau, c’est-à-dire faire impliquer différents départements tels que les ministères de la pêche, celui de la sécurité et autres. C’est ce qui permettra selon lui de vite identifier les lieux, de réaliser les opérations pour essayer d’endiguer le fléau.

» Il faut au-delà, viabiliser les endroits, enlever les barraquements au bord de la mer, aussi, les débarcadères qui constituent les points d’ entrés de ladite drogue avec la complicité des piroguiers. Quand on aura la cartographie de tous les débarcadères, nous allons beaucoup plus nous investir. Déjà au niveau de Madina Boussoura, Dixinn port 2, Coleyah (Chicago), on a des services qui sont actifs. Donc on se bat dans la prévention, la représentation, le traitement et la réinsertion sociale», a noté M. Koné, avant d’indiquer que la sensibilisation seule ne pourra pas lutter contre la drogue Kush.

» Nous demandons une synergie d’action avec les autres ministères », a-t-il voulu avant de poursuivre en cestermes: « nous avons des moyens mais qui demandent à être améliorés. Nous avons besoin de moyens financiers, matériels. Améliorer également la formation de nos cadres. Nous sommes en tout cas déterminés à mener cette lutte contre ce fléau» a-t-il promis.

Il faut rappeler qu’en seulement une semaine, plus 240 kilogrammes de plusieurs types de drogues ont été saisis par son service, dans le cadre de la lutte contre la drogue et le crime organisé.

Sâa Robert KOUNDOUNO