Certainement c’est le tournant du procès du 28 septembre 2009. Plusieurs mois après sa première déposition, le capitaine Marcel Guilavogui a finalement décidé de revenir sur sa toute première déclaration faite devant le tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la cour d’appel de Conakry.
Ce lundi 10 juillet 2023, après un discussion chaude entre les avocats de la défense et le tribunal dirigé par Aboubacar 2 Tounkara sur la comparution oui ou non de l’accusé Marcel Guilavogui.
Arrêté à la date du 31 mars 2009, Marcel Guilavogui a estimé que cette plainte n’est que désormais peine perdue.
« Monsieur le président du tribunal, je commencerai par dire que le diable est tombé dans l’eau chaude. Cette plainte a échoué(…). Ça ne marchera pas», a dit Marcel Guilavogui à la barre.
À barre, Marcel affirme dit n’être pas un criminel, ni bandit encore moins un malfaiteur. Et donc, les faits retenus contre lui ne le ressemble nullement pas. C’est pourquoi il a publiquement plaidé à l’ex président de la junte de 2009, de l’enlever dans cette affaire, 14 ans après.
« Dadis, enlève-moi ici. Mes enfants ont grandi derrière moi. Je suis à la 14ème année de détention, et vous vous étiez à Ouagadougou avec votre famille. Faites-moi quitter ici. Soyez un militaire pour dire la vérité et assumer vos responsabilités», a-t-il plaidé, insistant que c’est seul le capitaine Moussa Dadis Camara, qui doit aider le tribunal à comprendre les vrais coupables dans ces événements du 28 septembre.
« Dadis doit également plaider les victimes que sont nos mamans, nos sœurs, nos cousins et cousines… c’est Toumba qui a annoncé le décès du Général Lansana à Dadis.», a-t-il souligné.
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