Massacre du 28 septembre 2009 : le Comité de pilotage tient sa première réunion

Massacre du 28 septembre 2009 : le Comité de pilotage  tient sa première réunion

Le comité de pilotage du procès du massacre du 28 septembre 2009 a tenu sa première réunion ce mercredi 01 Août  2018 à Conakry. Cette rencontre avait pour but de discuter avec les acteurs de défense des droits de l’homme pour le choix des lieux et du budget permettant de tenir un procès équitable et transparent.

Le procès du massacre du 28 septembre 2009   causant la mort de 150 personnes et des femmes violées, est un procès qui a longtemps vécu dans les tiroirs du ministère de la justice, plus de 8 ans les victimes de ces exactions ne sont pas rétablies dans leur droit.

Selon le ministère la justice gardes des seaux maitre Cheick Sacko   la décision n’a pas été arrêtée, ce n’est pas en une seule séance qu’on va arrêter la décision. Donc, il faut deux ou trois séances pour que ça soit arrêté, donc ça serait fait en septembre, mais pas maintenant.      Avant d’expliquer : « On a discuté si le procès va être fait à Conakry où à l’intérieur du pays. Il y a eu plusieurs options, mais on va prendre le temps de réfléchir sur ça… La majorité s’est dégagée sur Conakry plutôt qu’à l’intérieur, donc vraisemblablement ça va être Conakry », a –t-il expliqué  le Ministre Cheick Sacko

Par ailleurs, Me Cheick Sako a indiqué que certains partenaires ont déjà débloqué des fonds pour assurer le financement du procès de l’affaire du 28 septembre 2009, et que l’État guinéen ne s’est pas encore manifesté dans ce sens. « J’ai fait une demande à mon budget initial 2018 et on a fait une demande tout récemment dans le budget rectifié, parce qu’on n’a pas obtenu celui de 2018. Car, il ne faut pas non plus se contenter que les partenaires nous accompagne  sans que nous Guinéens, nous  ne puissions pas faire quelque chose… Parmi nos partenaires, les États-Unis ont été les plus réactifs, il y a un budget de 900 mille dollars qui est isolé à l’ambassade américaine, actuellement », a fait savoir le ministre de la justice.

Avant de  souligner qu’il a fallu l’intervention de l’ambassadeur de l’UE qui a pu convaincre Bruxelles pour qu’on puisse détacher un peu le montant de 450 mille Euros qu’ils vont compléter pour nous aider. «  Donc, on attend que ça soit matérialisé. Pour les Nations Unies, nous sommes un peu dans le brouillard, parce qu’ils n’ont pas encore donné de chiffres, et on ne sait pas trop où on va avec eux ».

De poursuivre, il  a précisé : « Je vous rassure que nous n’avons pas accès à ces fonds-là, c’est-à-dire qu’il y aura un financier de l’ambassade américaine et un financier du ministère qui vont travailler conjointement, pour que ça aille directement aux personnes intéressées».

Pour mettre un terme à ses propos, il dira que   le point sur le calendrier n’a pas encore fait  l’objet de discutions. «Au jour d’aujourd’hui, je ne peux pas vous dire quant-est ce procès aura lieu. En revanche, ce que je peux vous dire, c’est le temps que ça peut prendre. Ce procès prendra aux alentours de 6 mois, pas moins.

A noter que  le ministre demande 78 milliards GNF pour la tenue de ce procès.

Oumar Konate pour www.conakrynews.org  621077446