Le président allemand Frank-Walter Steinmeier fait une déclaration à la presse, lors de sa visite en Italie.
Le dispositif de Dublin, qui délègue l’examen du dossier d’un réfugié au pays d’entrée, est jugé préhistorique par Mattarella et insuffisant par Steinmeier.
Le président allemand Frank-Walter Steinmeier a appelé à une solution européenne aux problèmes d’immigration en Allemagne et dans de nombreux autres pays, lors d’une visite à Syracuse, en Italie, où il a rencontré le président Sergio Mattarella. « Cela ne va pas sans règles européennes communes », a-t-il déclaré. Le nombre croissant de réfugiés qui arrivent en Italie et aussi en Allemagne pousse les municipalités à bout de leurs capacités, a-t-il ajouté.
Steinmeier a par ailleurs exprimé l’espoir que les Allemands et les Italiens se rapprochent à nouveau en matière de politique migratoire. L’Allemagne n’accepte plus de migrants venant d’Italie via le mécanisme de solidarité volontaire, car l’Italie refuse de reprendre des personnes dans le cadre de la procédure dite de Dublin.
Mattarella a qualifié la procédure de Dublin d’obsolète. « Les règles de Dublin sont préhistoriques. C’était un autre monde, il n’y avait pas de migration de masse », a-t-il déclaré. Pour Steinmeier, l’Europe traverse une période de transition. Il faut se douter « que les anciennes règles ne suffisent pas à elles seules ». Le dispositif de Dublin de l’Union européenne délègue la responsabilité de l’examen de la demande d’asile d’un réfugié au premier pays qui l’a accueilli. Jugé inégalitaire par la Grèce et l’Italie, ce dispositif est controversé depuis la crise migratoire de 2015.
Dans le cadre du mécanisme de solidarité volontaire mis en place jusqu’à présent, l’Allemagne a déjà pris en charge plus de mille réfugiés en provenance d’Italie, soit plus que tous les autres États européens, a dit Steinmeier dans une interview au quotidien italien Corriere della Sera. « Rien qu’au premier semestre de cette année, 162 000 personnes ont demandé l’asile en Allemagne, soit plus d’un tiers de toutes les demandes au sein de l’Union européenne », a-t-il souligné au quotidien italien.
Avec dpa-news