Le président ivoirien Alassane Ouattara a annoncé samedi 6 août avoir accordé sa grâce à son prédécesseur et ancien rival Laurent Gbagbo, sous le coup d’une peine de 20 ans de prison dans son pays à la suite de la crise post-électorale de 2010-2011.
Alors qu’il était en prison à la CPI à La Haye, Laurent Gbagbo avait été condamné en son absence à 20 ans de prison en 2018 pour l’affaire dite « du braquage de la BCEAO ». Ce samedi soir donc Alassane Ouattara l’a gracié.
« Dans le souci de renforcer la cohésion sociale, j’ai signé un décret accordant la grâce présidentielle à M. Laurent Gbagbo, a déclaré le président ivoirien lors de son discours à la nation, ce samedi 6 août. J’ai également demandé qu’il soit procédé au dégel de ses comptes et au paiement de ses arriérés de rentes viagères. »
Laurent Gbagbo réclamait en effet depuis son acquittement par la CPI que l’État ivoirien lui verse les arriérés de rentes viagères dues aux anciens présidents, et qui avaient été gelés lors de sa détention à La Haye, ce qui devrait atteindre 3 millions d’euros si le barème lui est appliqué rétroactivement sur 10 ans. Ses comptes bancaires seront également dégelés.
RFI