Responsable de seulement 4 pour cent du CO2 mondial, l’Afrique a besoin de 1 600 milliards de dollars pour lutter contre le changement climatique.
Les ministres de l’environnement des 54 pays africains se sont engagés à Dakar à mettre fin à la pollution plastique, à éliminer les décharges à ciel ouvert et le brûlage des déchets, et à lutter contre la résistance aux antimicrobiens. Ces engagements ont été pris à la 18e session de la Conférence ministérielle africaine sur l’environnement (CMAE) qui intervient dans une période de crise sanitaire, alimentaire, énergétique et financière en Afrique, a-t-on noté.
Promouvoir l’utilisation des déchets comme ressource
La CMAE s’est engagée à promouvoir l’utilisation des déchets comme ressource pour la création d’emplois en appelant ses partenaires à soutenir les pays africains pour mieux réduire les émissions de méthane et de carbone associées aux déchets. Concernant la lutte de la résistance aux antimicrobiens, les ministres se sont engagés à améliorer la sensibilisation aux risques de cette résistance en Afrique en préconisant une action urgente et collective. Ils se sont engagés à rendre la CMAE plus efficace. D’ailleurs, la sous-secrétaire générale des Nations unies, Ligia Noronha, a appelé à transformer la CMAE en une plateforme d’action, a rapporté le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE).
Sur un autre registre, La CMAE a souligné la nécessité pour la Conférence des Nations unies sur le climat (COP27), qui se tiendra en novembre en Égypte, de reconnaître les besoins de l’Afrique dans le cadre de l’accord de Paris. Elle a demandé aux pays développés de respecter leurs engagements financiers et à la COP27 de fixer un nouvel objectif pour 2025, incluant les pertes et dommages et un cadre de financement pour soutenir la transition dans les pays en développement. L’Afrique qui génère seulement 4 pour cent du CO2 mondial, aura besoin de 1 600 milliards de dollars entre 2020 et 2030 pour mettre en œuvre ses engagements en matière d’action climatique, selon la Banque africaine de développement.
Avec dpa-news