Pour s’imprégner des réalités de la grève déclenchée par camarade Aboubacar Soumah du SLECG et ses camarades Syndicalistes, le reporter du site d’informations et d’analyses générales www.conakrynews.org a fait un tour ce Lundi 12 février 2018, dans certains établissements scolaires de la capitale Guinéenne. Comme le lycée Coleah, dans la commune urbaine de Matam, le Lycée 2 Octobre de Kaloum, dans la Commune Urbaine de Kaloum et l’école primaire Fréderico Mayor, dans le quartier Boulbinet dans la Commune de Kaloum. Dans ces écoles, nous avons constaté que malgré les différentes seances de sensibilisations et communiqués que les autorités administratives du pays ont bien voulu entreprendre pour faire échoué la grève des syndicalistes grévistes, le mot d’ordre de grève a perturbé le bon déroulement des cours et voire même empêché les cours dans d’autres établissements à cause de l’absence de certains professeurs dans les salles de classes.
M.Abdoul Karim Sacko, Censeur de la 12ème année et Terminale au Lycée Coleah, a d’abord déclaré que tous les cadres de l’école fonctionnent tout en mettant en application toutes les recommandations du proviseur du Lycée. « Au niveau de notre établissement, le taux de présence est de 52% avec l’absence de trois professeurs seulement ce Lundi. Les élèves ont eu peur de venir massivement aujourd’hui à l’école à cause de la grève. C’est pourquoi dans notre nouvelle réforme, nous avons demandé aux élèves qui habitent loin de s’habiller en Civile en venant ce matin à l’école pour éviter qu’ils ne soient attaquer par d’autres élèves », a fait savoir le Censeur du Lycée.
Avant d’expliquer qu’ils interviennent pour des raisons purement sociales parce que le gouvernement leurs a fait savoir que cette grève déclenchée par le SLECG est illégale.
Parlant des dispositifs sécuritaires mis en place par la direction de l’école, M.Sacko affirmera: « Pour contrecarrer les groupes d’élèves qui empêcheraient les autres élèves d’étudier. Nous avons essayé de mettre en place une coordination des élèves composées de quatre-vingt (80) élèves, qui accompagnent le proviseur et toute la direction pour la sécurisation de l’établissement et les élèves de façon générale. Donc, le rôle de cette coordination, c’est pour répliquer contre les élèves qui viennent pour jeter les cailloux pendant les heures de cours. Parce que nous pensons aujourd’hui que c’est la meilleure manière de se défendre dans les circonstances de ce genre », a-t-il affirmé.
Djénab Diaye, élève de la 12 ème Année Sciences Sociales au Lycée Coleah, a confié : « Il y a de cela quelques jours, le proviseur était passé dans toutes les salles de classe pour sensibiliser tous les élèves afin qu’ils acceptent de venir à l’école ce lundi. C’est pour cette raison que certains élèves ont répondu présent ce matin.
Algassimou Bah, élève de la 12 ème année Sciences Sociales au Lycée Coléah, c’est la direction de l’école qui a demandé à tous les élèves de venir étudier aujourd’hui. Je n’avais pas du tout le courage pour venir étudier parce que j’avais peur des manifestations.
Contrairement au Lycée 02 Octobre de Kaloum, par manque de professeur dans les Salles de Classe, les responsables de la direction de cet établissement ont proféré libéré les élèves pour rentrer chez eux.
A l’école Fédérico Mayor de Kaloum, sur vingt-huit (28) professeurs programmés, il y n’y a que 25 qui ont répondu présent dans les salles de classes.
Malgré la présence majoritaire des enseignants aujourd’hui dans certains établissements scolaires de la place, le faible taux d’absence des élèves dans les classes était observable par les équipes de reporter sur le terrain.
Par Sylla Ibrahima Kalil pour www.conakrynews.org 6645947888