Cette technologie devrait permettre également de réduire considérablement la durée de transport du bois. Photo: Sebastian Gollnow/dpa
Les dirigeables devraient réduire largement les délais de transport du bois qui passeraient au Congo de 15 jours, par voie fluviale, à un seul jour par les airs.
Le groupe français Rougier, qui gère la forêt au Gabon et au Congo, et la société Flying Whales de développement de ballons dirigeables à structure rigide, ont signé un accord pour engager des discussions sur le transport de charges lourdes par dirigeable hybride-électrique.
La signature de cet accord vise à trouver « des solutions innovantes, compétitives et compatibles avec la préservation des écosystèmes pour réduire les émissions de CO2 », a annoncé Rougier. La société Flying Whales affirme de son côté que cet accord vise à étudier les applications de sa technologie « innovante et ses bénéfices directs sur le secteur forestier ». Les dirigeables vont fonctionner bientôt « sans émissions en vol » grâce à une propulsion 100 pour cent électrique.
« Nous conjuguons nos forces pour prélever de façon vertueuse cette ressource renouvelable et nous intégrer à la filière bois gabonaise, particulièrement dynamique à l’export », a déclaré le président de Flying Whales, Sébastien Bougon.
Cette technologie devrait permettre également de réduire considérablement la durée de transport du bois. Elle pourrait passer, au Gabon, de quatre jours (durée du transport terrestre) à moins d’un jour. Quant au Congo, le délai serait réduit de 15 jours (durée du transport fluvial) à un jour.
Rougier Afrique International dispose de plus de 2 millions d’hectares de concessions forestières au Cameroun, au Congo, au Gabon et en Centrafrique. Le groupe entretient des relations commerciales dans plus de 50 pays consommateurs et ses produits sont commercialisés dans le monde entier.
Un rapport de l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), publié en mai 2022, indique que l’Afrique, avec l’Amérique du Sud, a enregistré la déforestation la plus forte sur la période 2000-2018 avec 68 millions d’hectares perdus alors que la déforestation mondiale a ralenti de 30 pour cent durant cette période.
Avec dpa-news