Guinée-Mali : création d’un centre inter-forces de sécurisation des frontières à Kourémalé

Guinée-Mali : création d’un centre inter-forces de sécurisation des frontières à Kourémalé

Au Mali, la gestion des frontières est un défi national de plus en plus important.

Le Mali, pays sahélien enclavé, a inauguré dans la ville de Kourémalé (ouest), sur la frontière avec la Guinée, État côtier d’Afrique de l’Ouest, un « centre inter-forces de sécurisation des frontières », mis en place à la faveur d’un financement de l’Union européenne (UE). D’un coût de 3 milliards de francs CFA (plus de 4,5 millions d’euros), ce centre a été érigé sur 5 hectares, a rapporté la presse locale. Il a été financé par l’UE à travers « EUCAP Sahel Mali », une mission européenne de soutien aux capacités de sécurité intérieure maliennes.

« Ce Centre permettra de mettre en œuvre le rapprochement de nos services dans un même espace, ce qui contribuera à améliorer leurs performances respectives dans le cadre de l’interopérabilité, et cela, pour le bonheur des populations », a déclaré le ministre malien de la Sécurité et de la Protection Civile, le Général de Brigade Daoud Aly Mohammedine, cité par son département.

Selon le ministre, les autorités maliennes veulent « renforcer la coopération avec tous les partenaires dans le respect des principes qui sous-tendent l’action publique du Mali à savoir, le respect de la souveraineté du Mali, le respect des choix stratégiques et des choix de partenariat opérés par le Mali et la défense des intérêts des Maliens dans toutes les décisions prises en se référant à l’article 34 de la Constitution du 22 juillet 2023 ».

Le Mali partage plus de 7000 kilomètres de frontières terrestres communes avec sept pays limitrophes : l’Algérie au nord, le Sénégal et la Mauritanie à l’ouest, le Niger et le Burkina Faso à l’est, la Côte d’Ivoire et la Guinée au sud. La gestion de ces frontières est un défi national de plus en plus important. Poreuses, ces frontières sont confrontées à des défis et menaces sécuritaires majeurs, notamment le terrorisme transfrontalier, la montée de l’extrémisme violent et la criminalité organisée (trafics de stupéfiants et d’armes, traite des personnes, etc.). Pour l’UE, ces menaces constituent des défis sécuritaires aux populations ouest-africaines et posent, à terme, des risques pour la stabilité en Europe.

Avec dpa-news