Jamais Premier ministre guinéen n’a été aussi atteint ces dix dernières années par un dossier aussi fumant comme l’affaire Plan de riposte économique au Covid-19.
Ibrahima Kassory Fofana qui présentait avec enthousiasme récemment son plan de riposte ne pouvait jamais imaginer un seul instant que son image qu’il a reconstruite après des décennies allait à nouveau prendre un coup. L’affaire FRIGUIA-ANAIM en 1999 est encore vivace dans les esprits quand la presse à l’époque l’a traîné dans la boue.
La note technique de la Banque mondiale, les réserves de la ministre du Plan Kanny Diallo et surtout les démentis d’EDG et du Ministère de l’Energie dans Jeune Afrique sont venus ”noircir” le parcours du locataire du palais de la Colombe.
Est-il admissible qu’une Primature qui gère un Ministère de l’Energie n’ait pas la même base de données (donc les mêmes chiffres) que ce même Ministère de l’Energie ? Qu’est-ce qui s’est passé ? Si une surévaluation de près de 40 millions d’euros a été détectée sur les chiffres consacrés à l’Energie, que pourrait-on penser des autres chiffres ? Est-ce que l’ANIES dans sa structure et dans son fonctionnement actuel n’est pas un problème ? Que cache la réaction de Kanny Diallo ? Qui a fait fuiter les documents ? Pourquoi ? Toutes ces questions méritent que l’on s’y attarde.
Aujourd’hui, plus qu’hier, Kassory a besoin de rassurer l’opinion. Aucune réconciliation vraie ou arrangée avec dame Kanny ne doit le distraire. Que ces médiateurs- Dieu seul sait qu’ils sont légion en Guinée – qui ont entamé des rapprochements doivent revoir leur copie. L’opinion a besoin de vérité. Aucune tournure de phrase et autres arrangements ne peuvent refermer cette autre parenthèse à multiples facettes. A Kassory donc d’éclairer la lanterne de l’opinion. Le temps presse.
Noumoukè S.
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