Aide humanitaire: L’UE alloue 201 millions d’euros à sept pays africains

Aide humanitaire: L’UE alloue 201 millions d’euros à sept pays africains

La situation humanitaire de la population dans les pays du Sahel et du lac Tchad est alarmante.

L’Union européenne (UE) a alloué une aide humanitaire de 201 millions d’euros pour répondre aux besoins des personnes les plus vulnérables touchées par la crise humanitaire au Burkina Faso, au Cameroun, au Tchad, au Mali, en Mauritanie, au Niger et au Nigeria. Le financement soutiendra la sécurité alimentaire et l’aide à la lutte contre la malnutrition, les soins de santé et la protection, l’accès à l’eau, l’assainissement et l’hygiène, la mise à disposition d’abris et les activités éducatives, ainsi que le transport de travailleurs humanitaires et de fournitures vers des lieux éloignés et difficilement accessibles, a indiqué la Commission européenne, une institution de l’UE.

La réponse de l’UE en matière d’aide humanitaire continuera de se concentrer sur les pays et les zones directement touchés par l’insécurité et les conflits en cours, y compris les pays côtiers d’Afrique de l’Ouest qui subissent déjà les conséquences de la crise au Sahel central, a-t-on ajouté. Le financement soutient également la réaction aux épidémies et aux mouvements de population, en allouant 2,4 millions d’euros par l’intermédiaire de la boîte à outils d’urgence, un instrument d’aide aux crises soudaines spécifiquement consacré à la réaction d’urgence en faveur des personnes vulnérables en dehors de l’UE.

La situation humanitaire de la population dans les pays du Sahel et du lac Tchad est alarmante. En 2024, plus de 35 millions de personnes ont besoin d’une aide humanitaire dans l’ensemble du Burkina Faso, du Cameroun, du Tchad, du Mali, de la Mauritanie, du Niger et du Nigeria. Cela représente une personne sur cinq dans les pays du Sahel central (Burkina Faso, Mali, Niger). L’insécurité et la violence sont les principales causes de la crise humanitaire dans les pays du Sahel et du lac Tchad, avec de multiples conséquences sur le plan de la protection des personnes touchées, mais aussi sur leur sécurité alimentaire, sur les déplacements forcés ou sur le fonctionnement des services de base.

La crise alimentaire et nutritionnelle est l’une des conséquences négatives majeures des conflits armés en cours. Dans les deux régions, plus de 46 millions de personnes devraient se trouver en état de crise alimentaire entre juin et août 2024. Une autre dimension préoccupante de la crise humanitaire tient au nombre de personnes contraintes de fuir leur lieu d’origine: les pays du Sahel et du lac Tchad accueillent aujourd’hui plus de dix millions de personnes déplacées à l’intérieur de leur pays et de réfugiés. Les nombreuses attaques contre des civils ont entraîné une augmentation des déplacements forcés et ont également des répercussions sur l’éducation. En mars de cette année, plus de 12 000 écoles avaient été fermées en raison de l’insécurité, touchant plus de 2,2 millions d’enfants.

Avec dpa-news