Le procès de l’ancien patron de Volkswagen, qui s’est ouvert en début de semaine en Allemagne, se poursuit aujourd’hui et va durer plusieurs mois. L’affaire des moteurs diesel truqués pour tromper les tests d’émissions de polluants continue à peser sur l’image du premier groupe automobile européen. Un constructeur qui est aussi dans la tourmente financière en ce moment, au point d’envisager pour la première fois de son histoire de fermer certains de ses sites en Allemagne.
Le premier groupe automobile européen Volkswagen envisage un plan d’économie sans précédent dans l’histoire de l’entreprise, avec fermeture d’usines en Allemagne et licenciements secs, pour faire face à une « situation extrêmement tendue ».
« L’Allemagne […] perd de plus en plus de terrain en termes de compétitivité », indique un document interne transmis à l’AFP lundi à la suite d’une réunion de dirigeants du groupe, « des fermetures d’usines sur les sites de production de véhicules et de composants ne peuvent plus être exclues ».
Une telle décision de fermeture d’usine serait une première depuis 1988, quand Volkswagen a fermé son usine de Westmoreland aux États-Unis. Mais sur le sol allemand, Volkswagen n’a encore jamais fermé d’usine en 87 ans d’histoire. Dans cette note au ton alarmiste, le PDG du groupe, Oliver Blume, ouvre aussi la porte à des licenciements secs, en demandant une remise en cause d’un accord datant de 1994 censé garantir les emplois jusqu’en 2029, jugeant que les départs volontaires ou à la retraite ne pourront suffire.
Un plan d’économie qui n’avait pas suffi
L’entreprise avait déjà lancé un plan d’économies l’an dernier, mais il n’a pas suffi, explique la direction. Les ventes de voitures ont baissé, les bénéfices aussi, notamment en Chine, principal marché de Volkswagen où la concurrence des constructeurs chinois est rude et où la consommation est à la peine.
Avec RFI