CNUCED : l’Afrique peut être une force d’approvisionnement mondial

CNUCED : l’Afrique peut être une force d’approvisionnement mondial

L’Afrique dispose d’un « avantage unique » face à l’essor du marché des énergies renouvelables, selon le Rapport 2023 sur le développement économique en Afrique de la CNUCED.

L’organe onusien, en mettant en avant les atouts concurrentiels du continent, relève que les économies africaines ont besoin d’un allègement de la dette.

L’Afrique devrait saisir l’occasion de mieux s’intégrer dans les chaînes d’approvisionnement mondiales à forte intensité technologique pour stimuler sa prospérité, a indiqué la CNUCED l’organe onusien chargé du commerce et du développement. Le Rapport 2023 sur le développement économique en Afrique de la CNUCED montre que le continent peut devenir un acteur majeur de ces chaînes dans des secteurs de haute technologie tels que l’automobile, la téléphonie mobile, les énergies renouvelables et la santé.
L’Afrique dispose d’un « avantage unique » face à l’essor du marché des énergies renouvelables, car elle est une « source vitale de matières premières » pour les industries à forte intensité technologique. Elle peut créer de la croissance, des emplois et alimenter une hausse des salaires.

Le continent, relève la CNUCED, possède au moins un cinquième des réserves mondiales d’une douzaine de métaux essentiels à la transition énergétique, dont environ 19 pour cent de ceux nécessaires aux voitures électriques. Un autre avantage cité dans le rapport est que le continent dispose de la population la plus jeune et la plus dynamique du monde avec environ 60 pour cent des Africains ayant moins de 25 ans.

Lors du lancement du rapport à Nairobi, la Cheffe de la CNUCED, Rebeca Grynspan, a souligné que pour que l’Afrique tire parti de son avantage concurrentiel, les économies du continent ont besoin d’un allègement de la dette. Le Rapport « Un monde de dettes » de la CNUCED, publié en juillet, souligne que nombre de pays en développement consacrent davantage de ressources publiques aux intérêts de la dette qu’à l’éducation, l’investissement ou la santé.

Le Secrétaire général de l’ONU a souligné alors qu’en moyenne, les pays africains dépensent quatre fois plus pour leurs emprunts que les États-Unis et huit fois plus que les économies européennes les plus riches.

Avec dpa-news