Le Conseil de l’ordre des Avocat de Guinée en collaboration avec l’ONG ‘’Afrique Droit’’ , a organisé ce Lundi 11 Novembre 2019 dans un réceptif hôtelier de la place, une session de formation de cinq jours à l’intention des avocats guinéens. Sous le thème : « Nos pratiques professionnelles et notre déontologie ». Ladite Session se tiendra du 11 au 16 Novembre 2019.Objectif ? Renforcer les capacités des hommes de droit appelés avocats afin de leur permettre d’exercer leur profession dans les meilleures conditions.
A l’occasion,Me Djibril Kouyaté, bâtonnier de l’ordre des avocats de Guinée, a déclaré : « Aucun avocat ne peut se vanter de pouvoir se passer de la formation. Aucun avocat n’a le monopole de la connaissance .Avoir la certitude qu’on a le monopole du savoir nous conduit tout droit vers l’abime de l’insuffisance et de la vantardise qui sont des comportements haïssables au sein de la société », a déclaré le bâtonnier.
Avant d’inviter les participants à s’approprier des contenus des différents modules qui leur seront dispensés pour mieux pratiquer leur métier au quotidien.
Le président de l’ONG ‘’Afrique Droit’’,Me Philippe Mialet, formateur et avocat au barreau de l’Essonne, a fait savoir que l’accent sera mis sur la déontologie de l’avocat durant cette session de formation.
De poursuivre, il a rappelé que les connaissances du droit ne posent pas problème en Guinée. « C’est plutôt la déontologie qui pose plus de problèmes. Pourtant, c’est la déontologie qui fait que nous existons, sinon d’autres feraient ce métier à notre place », a précisé le formateur aux participants.
« En France par exemple, nous avons une déontologie que nous avons développée depuis des siècles qui commence à être bien installée avec des règlements intérieurs qui sont bien établis. Cette déontologie, c’est la garantie du client. C’est la même chose qu’il faut faire en Guinée. C’est la raison pour laquelle le Barreau de Guinée a souhaité que nous partagions la déontologie de la profession d’avocat en Guinée et qui se pratique dans des barreaux francophones », a expliqué le président de l’ONG ‘’Afrique Droit’’.
Mohamed Koly Camara, chef de cabinet du ministère de la justice et représentant du ministre de la justice à cette cérémonie, a affirmé : « En Guinée, nous exerçons le métier d’avocat dans des conditions parfois pénibles et difficiles. Et y a des contraintes qui vont être levées dans le temps. La première de ces contraintes, c’est d’abord acquérir une bonne formation. Et je suis sûr que vous y parviendrez, L’avocat, qui est un maillon important de la justice, doit être de rigueur pour inspirer confiance. Et nous avons besoin de formations continues pour nous remettre en cause et apprendre davantage »,a-t-il affirmé.
Pour mettre un terme à ses propos, le chef de cabinet du ministère de la justice, a dit : « sans la déontologie, il n’y a pas d’avocat ».Avant de préciser que la profession repose absolument sur un ensemble de règles strictes auxquelles tout avocat doit obéir pour avoir la dignité et la confiance de sa population.
Participant à la formation, un jeune avocat a parlé des attentes liées à cette formation. « Nous attendons beaucoup de cette formation comme par le passé. A travers la pertinence des thématiques qui sont à l’ordre du jour. Nous estimons qu’au terme de cette formation les Avocats Guinéens seront suffisamment outillés dans l’apprentissage de la déontologie de la profession d’Avocat », a déclaré ce jeune avocat.
Avant d’ajouter : « Du point de vu de la déontologie , nous attendons à ce que les Avocats renforcent d’avantage leurs connaissances dans ce domaine pour éviter des écarts de langage au cours des audiences afin de renforcer la confraternité et apaiser des rapports entre avocats et magistrats et entre avocats et clients dans les audiences », a-t-il ajouté l’orateur .
« A ce qui concerne les autres thématiques liées à certains domaines de spécialités, nous estimons que les avocats seront encore renforcés dans leurs compétences et leurs pratiques professionnelles seront d’avantage améliorées dans ce sens. Cela pourrait ressortir dans leurs différentes écritures judiciaires et même dans leurs prestations devant les cours et Tribunaux. En conclusion, c’est pour ouvrir les yeux sur les nouveaux domaines du droit qui ne sont pas forcement enseignés dans les Universités », a conclu l’orateur.
Sylla Ibrahima Kalil pour www.conakrynews.org 625444534