Son objectif est de combler le vide immédiat que le retrait du financement des projets pétroliers et gaziers en Afrique par les bailleurs de fonds traditionnels pourrait causer au secteur.
La Banque Africaine de l’Énergie (AEB, en anglais), créée récemment, a été conçue pour faire face à la crise de financement qui se profile dans l’industrie pétrolière et gazière africaine, déclenchée par la transition énergétique mondiale, selon les fondateurs de cette institution. L’accord d’établissement et la charte de l’AEB ont été signés, en Égypte, par l’Organisation des producteurs de pétrole africains (APPO) et la Banque africaine d’import-export (Afreximbank), la principale institution multilatérale panafricaine dédiée au financement et à la promotion du commerce intra et extra-africain.
Dotée d’un capital initial de 5 milliards de dollars, l’AEB a été structurée comme une banque de développement énergétique panafricaine indépendante et supranationale, a indiqué Afreximbank dont le siège se trouve au Caire (Egypte). « Bien que lancé par l’Afrique, l’actionnariat est ouvert à tous les investisseurs qui partagent la mission et la vision de la Banque », a-t-on poursuivi. L’objectif principal de l’AEB est de combler le vide immédiat que le retrait du financement des projets pétroliers et gaziers en Afrique par les bailleurs de fonds traditionnels pourrait causer au secteur, a-t-on expliqué.
Avec plus de 125 milliards de barils de réserves prouvées de pétrole brut, plus de 600 000 milliards de pieds cubes de réserves prouvées de gaz, et d’autres découvertes régulières, « il n’est pas logique que l’Afrique abandonne ces énergies alors qu’elle compte la plus grande proportion de la population au monde n’ayant pas accès à l’énergie moderne », a-t-on fait remarquer. Bien que l’AEB se concentre sur le financement de projets pétroliers et gaziers, elle ne doit pas fermer ses portes aux projets d’énergie renouvelable, a-t-on ajouté. L’AEB s’efforcera de tirer parti de toutes les formes d’énergie pour s’assurer que la pauvreté énergétique de l’Afrique est éradiquée.
Avec dpa-news