Gabon : L’Allemagne rejette la prise de pouvoir par la force

Gabon : L’Allemagne rejette la prise de pouvoir par la force

Pour Berlin, « les Gabonaises et les Gabonais doivent pouvoir décider librement et de manière autonome de leur avenir ».

L’Allemagne a rejeté la prise de pouvoir par la force au Gabon où des militaires ont renversé, le 30 août, le président Ali Bongo après l’annonce de sa réélection pour un troisième mandat, et ce, à l’issue d’un scrutin dont les résultats sont contestés par l’opposition.

« Même s’il existe des critiques justifiées sur la transparence et la légalité des récentes élections, ce n’est pas aux militaires d’intervenir par la force dans le processus politique », a annoncé un porte-parole du ministère fédéral allemand des Affaires étrangères. « Les Gabonaises et les Gabonais doivent pouvoir décider librement et de manière autonome de leur avenir », a-t-il ajouté.

Par ailleurs, l’Union africaine (UA) a suspendu la participation du Gabon à toutes les activités de l’UA et de ses organes et institutions « jusqu’au rétablissement de l’ordre constitutionnel dans le pays », a-t-on lu dans un communiqué publié le 31 août par le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l’UA.

Pour ce faire, le Conseil a « exigé (…) la tenue d’élections libres, équitables, crédibles et transparentes qui seraient observées par la Mission d’observation électorale de l’UA et de la région concernée ». Il a en outre « réitéré sa profonde préoccupation face à la résurgence des coups d’État militaires qui compromettent la démocratie, la paix, la sécurité et la stabilité, ainsi que le développement sur le continent ».

Le coup d’État au Gabon intervient après celui survenu le 26 juillet dernier au Niger où une junte militaire a renversé le président démocratiquement élu Mohamed Bazoum. Depuis 2021, des militaires putschistes se sont emparés du pouvoir dans quatre autres pays africains : Mali, Guinée, Burkina Faso et Soudan.

Avec dpa-news