Gestion du Covid-19 au Zimbabwe : un opposant poursuivi pour avoir traité le président Mnangagwa d’ »idiot »

Gestion du Covid-19 au Zimbabwe : un opposant poursuivi pour avoir traité le président Mnangagwa d’ »idiot »

Un conseiller municipal de l’opposition au Zimbabwe, soupçonné d’avoir traité le président Emmerson Mnangagwa d’”idiot” pour sa gestion de la pandémie de nouveau coronavirus, a été inculpé pour avoir ‘’ insulté” le chef de l’Etat, a rapporté une association d’avocats.

Chrispen Rambu, conseiller municipal à Chipinge, dans la province du Manicaland (est), et membre du principal parti d’opposition, le Mouvement pour le changement démocratique (MDC), a été convoqué par la police, selon un communiqué vendredi soir de l’Association des avocats des droits humains au Zimbabwe (ZLHR).

Il a été inculpé pour insulte au président Mnangagwa et pour avoir sapé son autorité, selon la même source.

Le conseiller municipal est soupçonné par la police d’être l’auteur d’un message WhatsApp envoyé sur un groupe local, où il comparait le président zimbabwéen à son homologue sud-africain Cyril Ramaphosa dans la gestion de la pandémie de Covid-19.

“Ramaphosa vient d’annoncer un plan de relance de l’économie de 500 milliards de rands (25 milliards d’euros, NDLR). En le voyant s’exprimer à la nation et en le comparant à ED (initiales d’Emmerson Mnangagwa, NDLR), il n’y a pas de doute que nous avons un idiot à la tête de l’Etat”, pouvait-on lire sur le message cité par la ZLHR.

Le gouvernement comme sa population redoutent l’impact désastreux de la crise sanitaire mondiale sur le Zimbabwe, usé par vingt ans d’une crise économique catastrophique qui a ruiné l’Etat, dont le système de santé public.

Mi-avril, la justice a sommé le gouvernement de fournir au personnel médical du matériel de protection adéquat dans la lutte contre la pandémie.

Les autorités du pays ont jusqu’à présent rapporté 29 cas de contamination au Covid-19, dont quatre mortels.

Les 15 millions de Zimbabwéens souffrent de graves pénuries de produits de première nécessité, dont les médicaments, et la moitié de la population est menacée, selon l’ONU, par la famine.

VOA

 

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