Gouvernance Démocratique: L’opposition qui se Disqualifie au terme de L’article 3 de la Constitution et de la loi Portant Charte des Partis Politiques

Gouvernance Démocratique: L’opposition qui se Disqualifie au terme de L’article 3 de la Constitution et de la loi Portant Charte des Partis Politiques

L’UFDG  est –elle un parti politique de l’opposition plurielle ou un allié du RPG Arc-en-ciel, au terme de l’article 3 alinéa 5 de la Constitution et de la loi organique portant Charte des partis politiques en ses articles 27, 28, 30 et 31 ?

Pour plus de précision, il est impérieux de faire une rétrospective de l’histoire  de la Charte des partis politiques de l’opposition en République de Guinée.

C’est courant  décembre  2006, que le PUP et ses alliés ont déposés un projet de loi à l’Assemblée Nationale Guinéenne d’alors portant Charte des partis politiques de l’opposition.

Ce projet de loi suscité a été signé par 32 partis politiques de toutes obédiences confondues  sur les 33 légalement formés, seul le RPG à l’époque a refusé de signer  ce projet de loi.

Or, on  est en droit aujourd’hui de se poser  la question, pourquoi ce que Monsieur Alpha Condé principal opposant au régime du feu Général   Président Lansana Conté, paix à son âme, Amen !,  a refusé le projet de loi portant Charte des partis politiques de l’opposition,  et malgré tout  accepté par El hadj Mamadou Cellou Dalein Diallo  principal opposant au régime d’Alpha Condé Président de la République ?

Il est important aujourd’hui de savoir qui est opposant et qui ne l’ai pas, à ce titre, j’invite les lecteurs à prendre soin de lire pour leur propre gouverne  les dispositions ci-après :

L’article 27 de la loi portant Charte des partis politiques dispose  « Les partis qui ne participent pas à l’exercice du pouvoir ont, conformément à l’article 3 de la constitution, le droit de constituer et d’exercer collectivement ou individuellement une opposition démocratique à l’action du Gouvernement et aux organes exécutifs des régions et des collectivités locales élues, dans le respect de la constitution et de la présente loi ».

L’article 28 : « Les partis politiques d’oppositions peuvent se structurer en alliance pour présenter une alternative démocratique crédible dans le strict respect de l’unité Nationale, de la constitution et des lois de la République. »

L’article 30 : « Sont titulaire du droit d’opposition les partis politiques représentés ou non à l’Assemblée Nationale et qui ne font pas partie du Gouvernement, ainsi que les partis politiques représentés aux assemblées régionales et aux organes délibératifs des collectivités locales, ne faisant pas partie de leur organes exécutifs. »

L’article 31 : « Sont également titulaire du droit d’opposition les partis politiques représentés dans les assemblées communales, dés lors qu’aucun de leurs membres n’y assume des responsabilités directes ou déléguées au titre de l’exercice de fonctions exécutives. »

En fin, l’article 3 alinéa 5 de la Constitution dispose « Les droits des partis politiques de l’opposition de s’opposer par les voies légales à l’action du Gouvernement et de proposer des solutions alternatives sont garantis.» comment voulez-vous que les partis alliés au Gouvernement, tels que l’UFDG et l’UFR peuvent se déclarer de l’opposition ?

Au regard de ce qui se passe au jour le jour dans la classe politique de l’opposition plurielle, notamment au sein de l’UFDG, force est de constater, qu’il n’y a pratiquement pas d’opposition crédible et  digne de ce nom face à Monsieur Alpha    Condé, Président de la République.

Ceci s’explique pas le simple fait que Monsieur El hadj Mamadou Cellou  Dalein Diallo, a pris soin d’accepter la somme   de 500.000.000FG (cinq cent millions de francs guinéens) comme salaire mensuel du chef de file de l’opposition guinéenne, qui continu à faire couler beaucoup d’encre et de salives dans le pays, et surtout dans le milieu des politiques et tant d’autres corporations.

On se rappelle encore d’une phrase d’Alpha Condé, quand il disait que, citation «dans deux ans, on ne parlera  plus d’opposition en Guinée » cette affirmation est devenue très concrètement une réalité tangible, que nul ne peut contester et ni disconvenir au regard de ce qui précède.

Un autre  constat est que les acteurs politiques guinéens de la Société civile, du Syndicat, du Patronat, des Organisations dites de défense des Droits Humains et des Peuples, de l’INDH, des Medias et du Gouvernement ne se préoccupent jamais du respect strict de la Constitution, des lois et des règlements en vigueur, mais plutôt favorisent et soutiennent le consensus, le compromis, la compromission et le dialogue, qui ne peuvent en aucune manière  se substituer aux principes républicains et démocratiques.

C’est ridicule, de voir l’Union des Forces Démocratiques de  Guinée  se disant principal parti politique de l’opposition, d’assurer la cogestion des délégations  spéciales avec le Rassemblement de Peuple de Guinée  Arc-en-ciel, qu’est ce à dire ?

En réalité, l’Union des Forces Démocratiques de  Guinée (l’UFDG)  participe pleinement à la gestion des collectivités locales à travers l’arrêté de Monsieur Ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, ce en violation flagrante et manifeste des dispositions de l’article 3 alinéa 5 de la Constitution, des articles 27, 28,30 et 31 de la Loi 091 du 23 octobre 1991 portant Charte des partis politiques.

A l’heure où nous sommes, l’UFDG en sa qualité  de « Supposée  principal parti politique de l’opposition » doit en principe contrôlée l’action gouvernementale et ensuite proposer des solutions alternatives, mais hélas ! …

Or, avec les Statuts actuels de l’UFDG dans la cogestion des fameuses délégations spéciales avec le RPG- Arc-en-ciel et d’autres formations politiques se disant de l’opposition plurielle, ont-elles la possibilité de se contrôler ? Ont-elles le droit  de proposer des solutions alternatives au Gouvernement ?  Ont-elles la qualité  d’être qualifier de partis politiques de l’opposition plurielle au vu de leur statut actuel ?

Très malheureusement, l’inquiétude à ce niveau se situe  face à  l’indifférence du Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, relative  à la violation des dispositions susmentionnées.

A ce titre, la réponse à ces différentes interrogations pertinentes, permettra nous  en somme certains à éclairer la lanterne des lecteurs et de savoir ce que c’est que un imposant ou un parti politique de l’opposition.

Ceci dit, le Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation doit revoir  la liste véritable des partis politiques  de l’opposition guinéenne, ce au terme de l’article 3 alinéa 5 de la Constitution et des articles 27, 28, 30 et 31 suscités portant Charte des partis politiques en République de Guinée.

Pour une question de principe, et du respect des valeurs républicaines, démocratiques et de la promotion de l’Etat de droit, l’UFDG et l’UFR ne peuvent ou ne doivent plus être considérées comme des formations dites de l’opposition, elles sont plutôt devenues des alliés sûrs du pouvoir exécutif dans son projet de société relative à la gestion des collectivités locales, en violation de l’article 3 de la Constitution en son alinéa 5 et des articles 27, 28, 30 et 31 de la loi portant Charte des parties politiques.

Pour ce faire, si et seulement si, l’UFDG et l’UFR tiennent mordicus à leurs statuts de partis politiques de l’opposition doivent impérativement rendre leur démission respective dans la sphère gouvernementale et dans la cogestion des  délégations spéciales, et quant au président de l’UFDG, il doit renoncer  à tout traitement salarial, prime ou tout autre avantage du pouvoir exécutif, au terme de l’article 26 de la Constitution.

L’article 26 de la Constitution dispose « Quiconque occupe un emploi public ou exercice une fonction publique est comptable de son activité et doit respecter le principe de neutralité du service public. Il ne doit user de ses fonctions à des fins autres que l’intérêt de tous.

Cependant, si l’UFDG et l’UFR et tant d’autres formations politiques se disant de l’opposition, ne prennent pas la décision de démissionner en toute responsabilité,  en référence à leur statut actuel d’allié du pouvoir exécutif,   force doit être donner à la loi pour les enlever  du rang des véritables partis politiques de l’opposition par le Ministère de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation, ce conformément aux dispositions des articles 3 alinéa 5 de la Constitution et 27, 28, 30 et 31 de la loi portant Charte des partis politiques.

‘’Il reste entendu, que nos acteurs politiques en général, notamment ceux se disant opposant  en particulier, doivent donner de bons exemples dans le cadre du respect de leur propre  code de bonne conduite, se respecter, respecter leur mandant et les lois qui régissent le fonctionnement de l’Etat conformément aux lois nationales et supranationales.’’

Il est d’autant beaucoup plus important que les acteurs politiques guinéens, surtout de l’opposition, sachent qu’on ne peut pas bénéficier d’un décret du Président de la République pour un quel conque poste de l’exécutif d’une part et de l’arrêté du Ministre de l’Administration du Territoire et de la Décentralisation pour la cogestion des délégations spéciales et se réclamer  opposant,  tels que le cas de l’UFDG, l’UFR… d’autre part.

 ‘’Ce faisant,  ces politiciens doivent se mettre à  l’évidence qu’on ne peut pas vouloir d’une chose et de son contraire à la fois, c’est-à-dire avoir le statut du contrôleur et du contrôlé au regard de l’appartenance de l’UFDG et   l’UFR dans la gouvernance exécutive’’, quel paradoxe!!!

C’est regrettable  de voir les élus du Peuple, notamment nos honorables députés, voté la loi portant Statut du Chef de fil de l’Opposition en lui accordant un traitement mensuel de GNF 500.000.000(cinq cent millions de francs guinéens), en violation des dispositions de l’article 3 alinéa 5, 22 et 26 de la Constitution et des articles 27, 28, 30 et 31 de la loi portant Charte des partis politiques, quel amalgame !!! .

En conclusion, l’UFDG, l’UFR et d’autres partis politiques qui accompagnent l’action Gouvernementale dans les faits, méritent d’être appelés des alliés de la majorité Présidentielle, et de surcroit,  sont tous comptables devant le peuple de Guinée  et devant  les générations futures, de la mal gouvernance, de l’impunité, du détournement des deniers publics et de la violation de nos lois, de la Constitution et des règlements en vigueur, car on ne saurait se déclarer opposant et s’opposer  à ses propres actions.

Que Dieu le tout puissant bénisse et protège la Guinée, Amina !

 

Alfousseny  MAGASSOUBA  

D.P  Kuru kan fuga, Tel : 657 20 72 59  / 628 61 71 39