Guinée/Investiture d’Alpha Condé: le point de vue de quelques acteurs politiques et des organisations de la société civile

Guinée/Investiture d’Alpha Condé: le point de vue de quelques acteurs politiques et des organisations de la société civile

Avant le démarrage de la cérémonie d’investiture du président de la République, Pr Alpha Condé ce mardi 15 décembre 2020 au palais Mohamed V de Conakry pour un troisième mandat, en présence de plusieurs chefs d’Etats et de gouvernements de l’Afrique, quelques acteurs politiques et ceux des organisations de la société civile ont livré leurs sentiments par rapport à cette rencontre historique.

Pour le ministre de l’hydraulique et de l’assainissement, Papa Koly Kourouma, c’est un sentiment de satisfaction, le peuple a voulu se déterminer et le Pr Alpha Condé est le premier président de la quatrième République.

Nous attendons du nouveau président, les actions doivent s’inscrire dans la transparence et c’est ce que nous avons demandé au président et c’est à cela l’ensemble des partis alliés à la mouvance présidentielle ont signé un pacte d’engagement pour demander au président d’accepter d’être candidat. Et c’était pour s’inscrire dans une nouvelle manière. C’est ce qu’on appelle gouverné autrement »

 

Selon Hadja Rabiatou Sérah Diallo, tout ça ne peut pas se faire sans la paix, et surtout cultiver le dialogue, promouvoir le dialogue entre nous les hommes.

Même dans une famille, si vous ne parlez pas l’éducation des enfants, c’est ratée. Donc, il faut écouter tout un chacun, avoir une oreille attentive aux grés du peuple. C’est à cela qu’on veut s’attendre. Et chacun peut un peu et chacun doit pouvoir œuvrer dans ce sens ».

 

 

De son côté, Dr Dansa Kourouma a fait savoir qu’il est important d’être témoin de l’histoire, suivre le discours, tirer les enjeux pour qu’à notre tour en tant qu’organisation de la société civile soyons capable de faire un monitoring de ses discours.

« Nous attendons de lui la réconciliation nationale, le respect des droits humains en donnant la justice la force, l’indépendance et l’intégrité de la justice doivent être la deuxième attente. Et troisième cela réforme institutionnelle. Aujourd’hui toutes les institutions sont en crises. Et cette crise se traduit par un certain nombre des faits et le président de la République et le premier ministre doivent se pencher à création des conditions de confiance à ses institutions ».

« Donc, il faut créer, refonder et renforcer les institutions qui existent. Quatrièmement cela la lutte contre la corruption et l’impunité. Lutter contre la corruption sous-entend que le président de la République doit avoir le courage de se lever lui-même et s’attaquer au système mis en place. Un système qu’il a trouvé, qu’il n’a pas pu démanteler. Et tant que durera ce système, toute initiative de lutte contre la corruption, de redistribution de la richesse, d’intégrité dans l’action publique sera une forte illusion ».A-t-il souligné Dansa Kourouma

 

Quant à Dr Ousmane Kaba du PADES, il a rappelé que son parti a reconnu la victoire du professeur Alpha Condé, donc, c’est tout à fait normal de participer à son investiture.

« Ce que je peux, c’est souhaiter un bon mandat pour le président de la République. Parce que, derrière ce mandat il y a le sort du peuple de Guinée. Et je pense que nous devons tous travailler pour améliorer le sort de ce peuple et relever les grands défis. Je pense d’abord à un défi à court terme qui est de recoudre le tissu politique et social, décrisper la situation politique dans ce pays, avoir de la paix définitivement et s’attaquer aux grands chantiers de l’État. Les grandes priorités de cette Nation, c’est l’éducation, la santé, les infrastructures de base. Au président de la République, nous lui souhaitons beaucoup de succès dans notre intérêt et dans l’intérêt du peuple de Guinée».

Pour sa part, le président du Bloc Liberal, Dr Faya Millimono a lancé un appel à l’endroit de la population guinéenne de donner la chance à l’espoir. «  Nous pouvons nous retrouver au tour d’une table, parler entre guinéen. Et c’est ce que nous sommes en train de chercher. On a vraiment de la difficulté à continuer à compter les morts, de blessés, à rendre visite à nos amis emprisonnés. On peut mettre fin à ça en faisant parler les guinéens ». Conclut-il

 

 

Ibrahima L Camara depuis le palais Mohamed V