Au château d’Elmau en Bavière (sud de l’Allemagne), les dirigeants du G7 se sont attelés aux priorités de ce sommet qui se tient jusqu’au 28 juin dans un contexte de crises multiples : la guerre en Ukraine, les menaces sur la sécurité alimentaire et énergétique, l’urgence climatique. Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, y adressera un nouveau message aux dirigeants de la planète.
Volodymyr Zelensky devrait réclamer deux choses aux dirigeants du G7 : des armes, des munitions et des sanctions contre la Russie. C’est le message qu’il martèle à chaque fois qu’il s’adresse aux dirigeants de la planète, et c’est le message sans doute qu’il adressera de nouveau aujourd’hui à l’occasion de ce G7. Alors, sera-t-il entendu ? En ce qui concerne les armes, il n’y aura probablement pas d’annonces ici, car le G7 est un club plutôt orienté sur les questions économiques, même s’il s’occupe de géopolitique et de relation internationales, et surtout il sera suivi du sommet de l’Otan à Madrid.
Déjà l’embargo sur l’or
S’agissant des sanctions, il y a déjà quatre pays qui proposent un embargo sur l’or russe. Ce sont les États-Unis, le Royaume-Uni, le Japon et le Canada. Et les trois pays européens du G7 devraient suivre, même si, in fine, la décision se prendra au niveau de l’UE. Voilà pour les armes et les sanctions, mais l’Ukraine est présente au G7 au-delà de ces deux sujets par ses conséquences sur le marché de l’énergie et aussi, bien sûr, pour celui des céréales.
Des questions qui inquiètent de nombreux pays : c’est le cas de l’Afrique du Sud, du Sénégal, ou encore de l’Inde et de l’Indonésie, dont les dirigeants sont également attendus ce lundi au G7. Ces dirigeants africains et asiatiques demanderont sans doute des initiatives pour prévenir cette crise alimentaire potentiellement dévastatrice qui s’annonce et pour trouver une solution afin de débloquer les céréales ukrainiennes, bloquées en raison du blocus de la mer Noire.
Lutter contre l’insécurité alimentaire
Des négociations sont en cours sous l’égide des Nations unies, mais elles tardent à aboutir ; il en sera question avec Antonio Guterres, le secrétaire général de l’ONU, qui sera également présent ce lundi au château d’Elmau. Les pays d’Asie et d’Afrique demanderont sans doute aussi des soutiens financiers pour faire face à cette crise alimentaire. Le temps presse, car à la fin de l’année, selon l’ONU, plus de 320 millions de personnes pourraient se retrouver dans l’insécurité alimentaire. Pour les pays qui seront en première ligne face à cette pénurie, le G7 se doit d’agir pour éviter le pire.
Avec RFI