L’UE soutient l’accès à la justice aux enfants en déplacement en Afrique de l’Ouest dont la Guinée

L’UE soutient l’accès à la justice aux enfants en déplacement en Afrique de l’Ouest dont la Guinée

Nombre de ces enfants vulnérables sont particulièrement exposés au risque d’être placés en détention provisoire et d’être victimes de violences. Le programme vise à prévenir leur incarcération.

L’Union européenne(UE) a alloué une subvention de près de 8 millions d’euros pour aider l’UNICEF à améliorer l’accès à la justice aux enfants en déplacement et aux autres enfants vulnérables dans six pays d’Afrique de l’Ouest. Couvrant le Burkina Faso, la Guinée, le Mali, la Mauritanie, le Niger et le Nigeria, ce programme de trois ans devra améliorer l’accès à la justice et soutenir la fourniture de services de protection de l’enfance pour plus de 41 000 enfants en déplacement, enfants victimes de violence, d’abus et d’exploitation, et enfants en conflit avec la loi, a fait savoir l’UNICEF.

Le programme promeut la fourniture de services multisectoriels aux enfants en contact avec le système judiciaire, notamment l’accès à une justice adaptée aux enfants avec une approche basée sur les droits, a-t-on expliqué. Il vise plus précisément à prévenir la détention d’enfants, à promouvoir des options alternatives, conformément aux lignes directrices des Nations unies pour la prise en charge alternative des enfants, et à renforcer la fourniture de services multisectoriels de prévention et de réponses pour les enfants vulnérables et ceux en contact avec le système judiciaire, y compris l’accès à des systèmes de justice et de protection sociale adaptés aux enfants, a-t-on précisé.

Il s’agit aussi de combler les lacunes en matière de données afin de mieux comprendre les obstacles auxquels sont confrontés les enfants, en particulier ceux qui sont en détention, pour accéder à la justice et aux services de protection. De nombreux enfants en déplacement ne connaissent ni leurs droits ni les réseaux de soutien existants. Ils se heurtent à des barrières linguistiques ou autres qui les rendent encore plus vulnérables, tandis que la séparation d’avec leurs parents ou les personnes qui s’occupent d’eux crée des difficultés supplémentaires pour leur permettre d’accéder à la justice, a-t-on déploré.

Nombre de ces enfants vulnérables sont particulièrement exposés à la détention provisoire, à l’incarcération avec des adultes et à l’exposition à la violence et aux abus, notamment psychologiques ou sexuels. En octobre 2021, l’UNICEF estimait à 11 millions le nombre d’enfants en déplacement en Afrique de l’Ouest et du Centre, dont 7,6 millions de déplacés internes, 1,2 million de réfugiés et 2,2 millions d’enfants migrants internationaux.

 

Avec dpa-news