« Nous allons rester à l’écoute à la fois des autorités guinéennes et des autres partenaires… » Dixit Ousmane Diagana de la Banque mondiale

« Nous allons rester à l’écoute à la fois des autorités guinéennes et des autres partenaires… » Dixit Ousmane Diagana de la Banque mondiale

Le ministre de l’Économie et des Finances, Moussa Cissé, et le vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du centre, Ousmane Diagana, ont conjointement animé une conférence de presse ce mardi 18 juillet 2023 à Conakry pour faire le point sur situation économique du pays.

A l’entame de son intervention, le vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’Ouest et du centre, Ousmane Diagana a fait savoir que les autorités guinéennes souhaitent aller plus rapidement dans les programmes de la Banque mondiale mais aussi, elles souhaitent se focaliser sur des secteurs plus structurants dont entre autres : agriculture, énergie, infrastructures etc…) qui, sont des secteurs qui sont aussi des priorités pour la Banque mondiale.

« Au-delà de ces secteurs, le cadre macroéconomique et celui de la gouvernance restent des bases essentielles pour que les programmes soient mieux définis et exécutés afin d’avoir plus d’effets sur la population. Malgré les appuis de la Banque mondiale, les problèmes d’accès des populations aux services de bases se posent avec acuité en Guinée. »

Parlant de la transition guinéenne, Ousmane Diagana a expliqué que la Banque mondiale n’est pas une institution politique, mais elle appartient à des États dont la Guinée elle-même est membre.

« Il est important que nous ne nous mettions pas en retrait de ce qui se passe dans le dialogue entre la Guinée et l’ensemble de ses partenaires au niveau sous-régional et au niveau régional. Nous allons regarder cela des prés mais restons vraiment focalisés sur ce qui nous paraît plus important, c’est-à-dire faire en sorte que les projets que nous avons puissent contribuer à l’amélioration des conditions de vie des populations. »

« Nous allons rester à l’écoute à la fois des autorités guinéennes et des autres partenaires pour voir qu’est-ce qu’il faut pour que ce qui est déjà en train d’être conduit au niveau de la transition puisse être mené à bon port et idéalement dans le calendrier qui a été retenu. » Souligne-t-il Ousmane Diagana

Poursuivant, il a expliqué que la Banque mondiale finance des opérations de recensement, et leur conseil d’administration vient d’approuver un projet régional au mois de mai dernier dont la Guinée fait partie.

« Ces ressources qui bénéficient à la Guinée peuvent être mobilisées déjà pour soutenir notamment cette opération de recensement. Nous allons bien-sûr travailler non seulement avec la Guinée, mais également les autres organisations internationales (tel que UNPA) qui ont de compétences beaucoup plus avérées que nous dans l’organisation du recensement pour que non seulement l’opération puisse avoir lieu, mais qu’elle puisse avoir lieu avec le principe de fiabilité, de rapidité et l’inclusion » indique le vice-président de la B M pour l’Afrique de l’Ouest et du centre

De son côté, le ministre de l’Économie et des Finances, Moussa Cissé a affirmé que la Guinée doit continuer ses réformes si elle souhaite se maintenir à son niveau actuel avec l’amélioration des indicateurs macroéconomiques.

« Je pense que la meilleure façon pour la Guinée de se maintenir, c’est de poursuivre les réformes que nous avons entreprises. Et ces réformes-là seront discutées avec la Banque mondiale… Fondamentalement, aujourd’hui, dans le secteur agricole, il a été demandé à ce que la Banque accompagne la mise en place d’unités de conservation et de transformation… Donc, aujourd’hui, l’orientation que nous avons dans le secteur pour la définition d’une nouvelle politique avec la Banque, c’est d’accompagner le secteur agricole pour plus de transformation pour qu’on ait une agriculture, pas de subsistance mais une agriculture transformée en faveur de la conservation, de l’industrialisation pour que les populations puissent bénéficier des fruits de l’agriculture pendant un certain temps. En dehors de cela, dans les réformes que nous avons entreprises pour soutenir la croissance aujourd’hui, il faut continuer à investir. »

Selon le ministre Moussa Cissé, les autorités de transition privilégient les dépenses d’investissement dans le budget de l’État parce que ce sont ces dépenses d’investissement qui sous-tendent la croissance et le plan de relance économique.

« Cela découle bien entendu de la mise en œuvre du programme de référence intérimaire, mais aussi d’un certain nombre de mesures que nous pouvons liées notamment à l’accroissement de l’assiette fiscale, parce que d’abord avant de solliciter de l’aide des partenaires, il va falloir d’abord mobiliser les ressources propres pour que l’accompagnement des partenaires soit un supplément… ».

Guineequotidien.com