ONU/Sécurité : Financement des opérations de soutien à la paix menées par l’UA

ONU/Sécurité : Financement des opérations de soutien à la paix menées par l’UA

La contribution de l’ONU à ces opérations ne pourra excéder 75 pour cent de leur budget annuel.

Le vote par le Conseil de sécurité de l’ONU d’une résolution sur le financement des opérations de soutien à la paix menées par l’Union africaine (UA) devrait contribuer à résoudre la question de la durabilité des financements requis pour ces opérations. Cette résolution, dont le texte a été rédigé par les trois membres africains du Conseil (Gabon, Ghana et Mozambique), a été ratifiée le 21 décembre dernier.

Elle a été entérinée après l’adoption d’une proposition d’amendement des États-Unis, qui prévoit qu’au titre du partage des responsabilités, la contribution de l’ONU à ces opérations ne pourra excéder 75 pour cent de leur budget annuel, a indiqué l’ONU. Le montant restant (25 pour cent) devant être financé par des ressources extrabudgétaires mobilisées conjointement par l’UA et l’ONU auprès de la communauté internationale, a-t-on précisé.

En vertu de la résolution, le Conseil reconnaît que les opérations de soutien à la paix de l’UA, y compris d’imposition de la paix, « peuvent être déployées rapidement pour appliquer un mandat clair, robuste et ciblé, d’une durée limitée et doté d’une stratégie de sortie définie dès le début », a-t-on ajouté. En autorisant, « au cas par cas », d’éventuelles opérations de soutien à la paix menées par l’UA, le Conseil décidera du modèle de mission le plus approprié en donnant la priorité à la création d’un bureau d’appui des Nations unies, a-t-on relevé.

L’appui aux opérations de soutien à la paix menées par l’UA sera fourni conformément à la politique de diligence voulue en matière de droits humains en cas d’appui de l’ONU à des forces de sécurité non onusiennes. Pour le Ghana, la résolution permettra de résoudre la question d’un financement adéquat, prévisible et durable, « qui a été un fléau pour les opérations de soutien à la paix de l’UA », en dehors des arrangements ad hoc qui ont existé jusqu’à présent.

De nombreuses régions du continent africain sont secouées par l’insécurité et l’instabilité dues aux guerres, au terrorisme, aux conflits intercommunautaires, à la criminalité transnationale et à la prolifération des armes. En raison de cette situation, l’UA a repoussé à 2030 l’échéance de son initiative « faire taire les armes en Afrique », dont la date butoir était initialement prévue pour décembre 2020. Cette initiative est un projet phare de l’Agenda 2063 adopté en 2013 à l’occasion du 50 ème anniversaire de l’UA. Cet agenda est un plan « stratégique » visant à atteindre l’objectif de « développement inclusif et durable » en Afrique sur une période de 50 ans, allant de 2013 à 2063.

Avec dpa-news