Sur les traces de l’humilité : Mamadi Doumbouya, le vélo comme symbole d’écoute ( Par Minkael BARRY)

Sur les traces de l’humilité : Mamadi Doumbouya, le vélo comme symbole d’écoute ( Par Minkael BARRY)

Ce mercredi 22 janvier 2025, le président de la transition, le Général Mamadi Doumbouya, a une nouvelle fois marqué l’histoire de la politique guinéenne par un geste aussi surprenant que significatif. En visite au ministère de l’Urbanisme, il a choisi de se rendre sur place de manière informelle, sur un vélo, vêtu d’un simple survêtement, avec des lunettes de soleil. Un choix délibéré, une image contrastée avec l’image souvent solennelle d’un chef d’État, mais qui renvoie à un message puissant : celui de l’humilité, de la proximité, et de l’écoute du peuple.

Ce n’est pas la première fois que Mamadi Doumbouya se déplace à vélo dans les rues de Kaloum, centre administratif et politique de la capitale. La première fois, ce geste avait déjà choqué positivement, bousculant l’image classique d’un dirigeant emprisonné dans ses protocoles et ses cortèges. Cette fois encore, en choisissant de se déplacer ainsi, le président envoie un message clair : il n’est pas là pour se donner des airs de grandeur, mais pour incarner une politique de terrain, proche des préoccupations de chaque citoyen.

Le vélo, moyen de transport modeste et populaire, devient ainsi un symbole d’une gouvernance différente, délibérément éloignée des symboles traditionnels de pouvoir. Dans un pays où le président et les autres autorités sont souvent perçus comme éloignés des réalités du quotidien, cette approche permet de redonner au pouvoir sa dimension humaine.

Ce n’est plus le dirigeant qui se contente de décisions prises dans les bureaux climatisés, mais un président qui prend le temps de se rendre là où les décisions doivent être prises, en écoutant, en observant, en échangeant directement avec ses concitoyens.

Lors de sa visite au ministère de l’Urbanisme, Mamadi Doumbouya ne s’est pas contenté de son arrivée surprise. Vêtu de manière simple, en survêtement et lunettes de soleil, il a laissé de côté les contraintes protocolaires et s’est montré accessible, ce qui a permis de créer un climat de confiance et de convivialité avec ses interlocuteurs. Il a pris le temps de poser des questions, d’écouter les préoccupations des ministres, des fonctionnaires, et d’autres responsables sur place. Cette attitude montre que Mamadi Doumbouya, bien qu’à la tête de l’État, garde les pieds sur terre et veut se concentrer sur les vrais enjeux qui concernent les citoyens, comme l’urbanisme, le logement, et l’aménagement du territoire.

 

Le président guinéen a clairement compris que pour initier de véritables réformes et construire une Guinée forte, il est impératif de revenir à l’essentiel : l’écoute des citoyens. Cela va bien au-delà des discours politiques ou des mesures administratives. Il s’agit d’une approche véritablement participative qui vise à intégrer la voix du peuple dans le processus décisionnel. Et pour cela, rien ne vaut la rencontre directe, la présence sur le terrain, loin des salons feutrés où le pouvoir se déploie dans l’abstraction.

Ce qui distingue Mamadi Doumbouya, c’est sa volonté de rompre avec le passé où les dirigeants étaient perçus comme des « distant » et des « inaccessibles ». Son vélo, avec ses allures de simplicité, devient donc un puissant moyen de symboliser une nouvelle gouvernance, plus humble, plus proche de ses administrés.

Ce geste, loin d’être anodin, est un acte stratégique pour le président, dans un contexte où une partie de la population exprime souvent son insatisfaction face à des dirigeants jugés éloignés des préoccupations populaires.

 

Le choix du vélo est également une déclaration de principes. Dans une époque où l’image et le luxe deviennent souvent des marqueurs de réussite et de pouvoir, le président choisit délibérément de rejeter ces symboles au profit d’une approche plus terre-à-terre, qui remet l’humilité au cœur du débat politique.

En choisissant ce moyen de transport populaire, il rejette les signes extérieurs de richesse et de pouvoir et prône une gestion plus directe, plus humaine des affaires publiques.

Ainsi, cette visite au ministère de l’Urbanisme, marquée par une fois de plus par la simplicité, permet de révéler une autre facette du Général Mamadi Doumbouya, celle d’un homme à l’écoute des réalités de son pays.

Plus qu’un simple déplacement, il s’agit ici d’un véritable acte de communication politique. En se déplaçant sur vélo, il rappelle à ses concitoyens que le pouvoir n’est pas une fin en soi, mais un moyen de servir le peuple. Il affiche ainsi sa volonté de gouverner en toute simplicité, mais avec efficacité.

 

À travers ce geste, le Général Mamadi Doumbouya inscrit également son action dans une logique de développement durable et d’écoresponsabilité.

En définitive, la promenade du Général Doumbouya sur le vélo dans les rues de Kaloum symbolise un renouveau dans la manière de concevoir le pouvoir et la politique.

Plus qu’un simple moyen de transport, le vélo devient le véhicule de la gouvernance de proximité, de l’écoute et de la transparence. Mamadi Doumbouya démontre par ce geste que l’humilité et la simplicité peuvent être les clés d’un leadership efficace, moderne et proche des préoccupations de la population.

  

Cet acte pourrait bien marquer un tournant dans l’histoire de la Guinée, en montrant qu’un président, tout en étant à la tête de l’État, peut rester simple, à l’écoute et soucieux de comprendre les attentes et les besoins de ses concitoyens. Un modèle qui, espérons-le, sera suivi par d’autres leaders à travers le continent et qui pourrait offrir à la Guinée un avenir plus solidaire, plus participatif et plus démocratique.

 

Minkael BARRY