L’objectif est de créer les conditions d’une meilleure coopération entre les deux institutions en vue de prévenir, de détecter, d’enquêter et de combattre efficacement la corruption dans ses manifestations transfrontalières, ont rapporté des médias locaux.
« La lutte contre la corruption s’inscrit aujourd’hui comme une priorité dans toutes les politiques de développement de nos différents États. Ce que nous voudrions, c’est que dorénavant, même en passant la frontière, celui qui a commis des actes de corruption ou détourné des deniers publics etc., ne puisse pas se sentir à l’abri en passant tout simplement une frontière », a souligné N’golo Coulibaly, président de la HABG, cité par le portail électronique du gouvernement ivoirien.
Pour Luc Marius Ibriga, contrôleur général d’État de l’ASCE-LC, « les corrupteurs et les corrompus se jouent des frontières ». « Il est important que nos agences de lutte contre la corruption se donnent la main pour véritablement faire en sorte d’éviter que le fruit de la corruption ne puisse traverser les frontières et se trouver ainsi en lieu sûr », a-t-il dit. « Il faudrait que chacun de nos pays soit un risque pour le fruit de la corruption », a-t-il poursuivi.
La HABG reçoit, du 4 au 9 octobre à Abidjan, une délégation de l’ASCE-LC, a rapporté l’agence ivoirienne de presse (AIP). Largement répandue parmi les forces de police et l’armée, la corruption affaiblit la sécurité des frontières entre les deux pays. « Un voyageur (en provenance de la Côte d’Ivoire, ndlr) sans identité fixe peut (…), en versant entre 1.000 et 3.000 francs CFA, entrer sur le territoire burkinabè sans être inquiété. Cette porosité au niveau de la frontière (…) facilite le terrorisme », avait rapporté le média allemand Deutsche Welle (DW).
Avec dpa-news