Guinée/Cherté de la vie : les armes du colonel-président pour protéger le pouvoir d’achat (Par François Mara)

Guinée/Cherté de la vie : les armes du colonel-président pour protéger le pouvoir d’achat (Par François Mara)

A l’occasion de la célébration de la Journée internationale des droits des femmes, le chef de l’Etat a été, une fois de plus, à l’écoute de ses concitoyennes. En grand nombre sur l’esplanade du Palais du peuple, celles-ci lui ont rendu un hommage mérité pour le rôle historique que le CNRD (comité national du rassemblement pour le développement) est en train de jouer depuis le 5 septembre 2021. Les braves femmes de Conakry ont également saisi cette opportunité pour solliciter de l’aide afin de pouvoir faire face à la flambée des prix sur le marché, notamment ceux des denrées de grande consommation.

En effet, le constat est sans équivoque. Depuis des mois le pouvoir d’achat des Guinéens est mis à rude épreuve, avec un renchérissement inexorable du coût de la vie. Une situation déjà très précaire que la guerre en Ukraine est en train d’aggraver, à cause de ses implications sur l’économie mondiale.

Le 10 mars dernier, devant les opérateurs économiques évoluant dans le pays, le président de la transition, le colonel Mamadi Doumbouya était revenu sur les démarches déjà entreprises par le gouvernement. On peut énumérer, pêle-mêle, la suppression de certains monopoles, l’instruction faite au ministre de l’Industrie, du Commerce et des PME de veiller à la mise en place d’une chambre de commerce représentive, ainsi qu’un patronat unifié.  Cela pour avoir un cadre de concertation et de négociation sur les prix des denrées de première nécessité, ce qui serait un moyen efficient de régulation du marché. L’assemblée générale de la chambre de commerce, d’industrie et d’artisanat de Guinée (CCIAG) est d’ailleurs convoquée ce jour mercredi 16 mars 2022.

Le colonel Doumbouya, président de la transition, a misé aussi sur une baisse substantielle des tarifs douaniers sur les denrées de grande consommation comme le riz, l’huile alimentaire et le sucre. Une mesure qui arrive à point nommé, puisque le Ramadan est annoncé pour le début du mois d’avril. Il a, par ailleurs, déploré le manque d’équité au niveau des douanes où certains opérateurs bénéficieraient d’un traitement de faveur au détriment du grand nombre.

En dehors de ces aspects sus-évoqués, le chef de l’Etat n’a pas manqué de flétrir l’apprêté au gain de certains opérateurs économiques sans scrupules, qui profitent du contexte pour faire dans la spéculation illicite. Lors d’une rencontre avec les acteurs du secteur, il a mis en garde ceux qui seraient tentés d’y recourir.

 

François MARA