Le FNDC a mis fin à sa trêve. Le mouvement de la société civile, qui avait organisé une manifestation émaillée de violences fin juillet contre la junte au pouvoir CNRD, avait marqué une pause de sept jours dans ses appels à marcher sur demande du président en exercice de la Cédéao. Cette trêve ayant pris fin vendredi soir 5 août, le FNDC se dit prêt à reprendre ses actions « de façon graduelle » dès lundi prochain.
Après l’arrestation la semaine dernière de ses collègues Foniké Mengué et Ibrahima Diallo, et la fermeture des locaux du FNDC, c’est le responsable stratégie du mouvement, Sékou Koundouno, qui a pris le relais. Dans une conférence de presse par Zoom, le militant, actuellement en Belgique, a déclaré la suspension de la trêve, décidée une semaine auparavant en accord avec le président en exercice de la Cédéao Umaro Sissoco Embaló. Une demande qui faisait suite à la manifestation du 28 juillet dernier et aux violences consécutives ayant fait au moins cinq morts.
Dans son bras de fer contre la junte du colonel-président Mamadi Doumbouya, accusé de vouloir s’installer au pouvoir, le FNDC annonce une série d’actions graduelles dès la semaine prochaine.
« Nous avons écrit au président en exercice de la Cédéao pour lui annoncer la fin de la trêve ce vendredi à 22h, explique le responsable communication, Abdoulaye Oumou Sow. Nous pensons que rien n’a été fait pour amener les acteurs socio-politiques autour de la table pour discuter du contenu et de la durée de la transition. Donc, à partir de lundi, nous allons annoncer les différentes actions que nous allons mener, mais également les dates et natures des manifestations que nous comptons mener désormais pour faire face à cette nouvelle dictature qui s’installe dans notre pays. »
Le FNDC appelle déjà à une mobilisation, à Bruxelles, devant la Commission de l’Union européenne le 14 août prochain.
RFI