Guinée: Quand La Société Civile Est Très Affaiblie, L’opposition Très Divisée Et Le Syndicat Se Cherche Dans Un Pays, L’exécutif Abuse De Son Autorité….

Guinée: Quand La Société Civile Est Très  Affaiblie, L’opposition Très  Divisée Et Le Syndicat Se Cherche Dans  Un Pays, L’exécutif Abuse De Son Autorité….

Doré n’avant,  quelle doit être la position de la Cour Constitutionnelle en sa qualité de gardienne de la Constitution en pareil cas ?

Il faut avoir le courage et l’honnêteté intellectuelle d’accepter au jour le jour, que le mal qui gangrène le pays est le manque de Civisme et de la Citoyenneté, tant  des gouvernants que des gouvernés.

Il est grand temps que les gouvernants retroussent les manches à tous les niveaux, afin de cultiver les notions de la Citoyenneté, du Civisme, de l’honneur, de la patrie et de la dignité humaine dans les comportements  quotidiens du citoyen guinéen.

Il est à noter que le guinéen accorde peut d’importance à la patrie, à la dignité humaine, au respect de la Constitution, des lois de la République, des textes Réglementaire et Administratif en vigueur.

Il est à signaler aussi  que ses valeurs de la République avaient de la considération et toute son importance pendant la première République, communément  appelée ‘’régime révolutionnaire’’.

Il est constant de dire, que c’est à partir de l’avènement  de la deuxième République, que  les valeurs suscitées ont commencé à perdre toutes leurs substances,  au travers d’un libertinage  et de la prétendue démocratie mal inspirée.

Il est à préciser, que c’est dans l’avènement de la 3ème République, que les valeurs susmentionnées ont été détruites, par  manque de Civisme et de la Citoyenneté, dont l’impunité est devenue le système de gouvernance.

Il est aussi  évident que l’écrasante majorité  des  guinéens et guinéennes sont inanimés et s’accordent  aujourd’hui que l’impunité est devenu le système  de  gouvernance de la 3ème République, qui a ouvert la voix à de multiple détournements des derniers publics, à la violation  permanente de la Constitution, des lois et règlements en vigueur.

En dépit des faits suscités, la Société civile guinéenne est d’autant plus fragilisée par suite  des querelles inutiles et dépourvues de tout fondement, qui font, quelle est aujourd’hui devenue quelqu’un de très affaiblie pour des multiples problèmes de leadership qui la mine.

Et pourtant, il est à signaler que  la Société civile guinéenne s’apparente à deux formations politiques tant de la mouvance présidentielle que de l’opposition plurielle, celle-ci justifie l’inexistence d’une société civile crédible pouvant défendre loyalement les citoyens de toute obédience confondue.

Pour ce faire,  la Société civile guinéenne, au lieu de se préoccuper de sa mission d’alerte, de proposition, de veille, d’alternative  et de contrôle  de l’action gouvernementale et des partis politiques dans son ensemble,  dans le strict respect de la Constitution, des lois et règlement en vigueur, elle est là  à s’occuper des choses inutiles, qui participent à sa disqualification aux yeux du citoyen lambda.

Ceci étant, la Société civile guinéenne reste indifférente face aux multiples manquements des lois de la République par les gouvernants, au travers des Pouvoirs législatif, exécutif, judiciaire  et les autres organes de l’Etat, par suite de sa l’élargie qui la gangrène dans son fonctionnement, tout en ignorant de plus son rôle de défendeur et de la  sauvegarde des intérêts des sans voix.

Par ailleurs, il faut noté une fois encore  l’indifférence de la Société civile guinéenne face à la violation des dispositions de l’article 36 de la Constitution,  relative à la déclaration sur l’honneur des biens des premiers responsables des Institutions Républicaine, Constitutionnelle et les organes de l’Etat, suite  à la non communication desdits biens à la Cour Constitutionnelle, transmise à la  Cour des Compte et au Secrétariat Général du Gouvernement pour la publication au Journal Officiel de la République, ce conformément aux dispositions pertinentes des articles 1 à 3 du Code civil guinéen.

Ceci dit, le législateur guinéen a prévu que les citoyens guinéens soient informés sur des biens dont disposent leurs gouvernants suscités à l’article 36 de la Constitution.

Mais, curieusement et contre toute attente,  aucun Président  des Institutions républicaines, constitutionnelle et les autres organes de l’Etat n’a pu daigner respecter les dispositions de l’article 36 de la Constitution, avec l’indifférence notoire de la Société civile, c’est vraiment  inquiétant !!!

Très malheureusement, la Société civile, étant la voix des sans voix du citoyen, ne brille que par son inertie, en acceptant l’inacceptable, et  devenue des politiciens déguisés, qui la fragilise et la disqualifie dans sa noble mission de véritable contre poids et responsable des forces vives de la Nation, hélas !!!

En réalité, la Société civile guinéenne confond vitesse et précipitation, en demandant la dissolution de la CENI d’une part, et de prendre acte des 2 Arrêts de la Cour  Constitutionnelle dans la même affaire et au niveau de la même CENI, dans l’intervalle d’un mois, c’est vraiment bizarre de leur part !

Et pourtant, le droit du Président sortant n’a pas été du tout respecté  ni par les 2/3 des membres de la CENI et ni par les 9 membres de la Cour Constitutionnelle dans les 2 arrêts concernant la requête de l’ancien président de la CENI au regard des articles 6 et 8 du règlement intérieur de la CENI.

En effet, la Société civile guinéenne  doit se mettre à l’évidence que la lutte pour la promotion de la démocratie, de l’Etat de droit et de la défense des intérêts du citoyen ne peut se faire dans l’hésitation,  dans la démagogie et dans la politique de deux poids et deux mesures, mais, elle doit plutôt  se faire dans le strict respect de la Constitution, des lois et des règlements en vigueurs qui régissent le mode de fonctionnement d’un Etat républicain.

En clair, le Président du Conseil National des Organisations de la Société Civile Guinéenne (CNOSCG) et du Président de la Plate forme Citoyenne Unie pour le Développement de Guinée (PCUD),  doivent  transformer  leur différend en opportunité au profil des intérêts des citoyens dont ils sont  sensés défendre.

En tout état de cause,  ils doivent se battre ensemble et  d’avantage pour une vision claire et nette de la mission qui leur est dévolue par la loi 013 du 4 juillet 2005 portant statut des associations, des ONG, de la Constitution et les lois supranationales.

C’est par ce canal seulement que les citoyens trouveront leur compte à travers leur compréhension mutuelle des problèmes qui seront éventuellement porté à leur appréciation dans l’intérêt du citoyen guinéen.

De ce point  de vue, le Syndicat guinéen doit se mettre à l’évidence que son  rôle  ne se limite point à la revendication catégorielle, il doit aller au delà de ce droit acquis,  et faire en sorte que la classe ouvrière guinéenne soit défendue par  lui-même devant toutes les juridictions judiciaires, notamment devant   les Cours et  Tribunaux,  ainsi  que de la Cour Suprême pour représenter ou assister les travailleurs en cas de litige au sein de leur entreprise.

Etant donné que  cette mesure fait partie du droit d’agir élargie du Syndicat devant les juridictions correctionnelles, sociales et civiles dans le strict respect de la Constitution en son article 20, ce conformément à la Convention n°87  de l’OIT relative à la liberté syndicale et la protection du droit syndical ratifié par la Guinée depuis le 21 janvier 1959.

En conclusion, le Syndicat guinéen  ignore, ou par mépris ou par méconnaissance des textes de loi qui régissent le monde du travail en laissant certains  magistrats ou juges à surseoir les décisions assorties d’exécution immédiate nonobstant toute voie de recours,  aux bénéfices des travailleurs licenciés.

Ces actes desdits magistrats  représentent au jour le jour,  une entrave grave aux droits des travailleurs licenciés à tort ou à raison par certains employeurs.

Quant aux partis politiques de l’opposition plurielle, ils sont très divisé, mettant en cause leur réussite face aux nombreux projets leur concernant en matière de développement, de la quiétude sociale, de la paix et de la cohésion nationale, au terme des dispositions de l’article 3 de la Constitution.

Cette division suscitée fragilise très considérablement leur rôle de contre pouvoir incontournable  dans le développement  et du prospère social au bénéfice de la population.

On est en face d’une opposition plurielle qui manque de stratégie responsable, de vision à promouvoir le respect de l’Etat de droit et de la démocratie dans le strict respect des lois de la République.

Il est temps  pour la jeunesse guinéenne d’œuvrer  inlassablement  à l’intérieur de leur différente formation politique, pour  imposer en fin, une révolution permettant  à elle de s’affirmer d’avantage, ceci est un sacerdoce du fait que le monde soit devenu un village planétaire.

En ce qui concerne le syndicat, celui-ci se cherche aujourd’hui dans le mauvais sens, cette attitude doit être vigoureusement combattue par la classe ouvrière guinéenne  du fait que le droit acquis est inaliénable,  imprescriptible, exécutoire  et non négociable, c’est pourquoi, il doit attaché de l’importance à la formation et à la connaissance du monde syndical pour être au rendez vous de la défense et de la sauvegarde des intérêts matériels, moraux, professionnels et financiers de la classe ouvrière.

Ainsi, la Société civile guinéenne dans son ensemble, les parties politiques de l’opposition plurielle et les organisations syndicales représentatives, sont tous infectés par le Pouvoir exécutif leur rendant impuissant dans l’exercice de leurs fonctions respectives, qui font aujourd’hui que le citoyen lambda manque d’interlocuteur crédible dans notre pays pouvant défendre et sauvegarder loyalement ses intérêts.

Parlant de la mission de la Cour Constitutionnelle, elle à l’impérieux devoir et obligation constitutionnelle, en sa qualité de gardienne de la Constitution, de veuillez au fonctionnement et des activités des Pouvoirs législatif, exécutif et les autres organes de l’Etat, et de s’auto saisir immédiatement en cas de disfonctionnement à l’intérieur des diverses institutions, afin qu’elles se conforment scrupuleusement aux dispositions de la constitution et du règlement intérieur qui les régissent.

C’est dire que,  et pour une question de bonne gouvernance et du respect des textes constitutionnels, des lois et des règlements en vigueur,  une telle pratique fait partie des prérogatives dévolues par elle a ladite Constitution en ses articles 93 et suivants et 35 et suivants de la Loi Organique N°006/CNT/2011 du 10 mars 2011  portant Composition et Fonctionnement de la Cour Constitutionnelle.

En fin, quelle  que soit la nature supposée de menaces directes ou indirectes à l’encontre  du respect de l’Etat de droit, dans la promotion des règles démocratiques, le bréviaire que doit avoir obligatoirement les (09) neuf membres de la Cour Constitutionnelle, doit se fonder sur quatre éléments fondamentaux à savoir : la droiture, l’honnêteté, la probité morale et la sagesse, ayez-en ce  courage dans vos prise de décisions, ce ne sera que saine justice.

 

Que Dieu le tout puissant bénisse et protège la Guinée, Amen !

 

Alfousseny  MAGASSOUBA 

D.P  Kuru kan fuga, Tel : 657 20 72 59  / 628 61 71 39