Première sortie de l’opposant Ousmane Sonko depuis la publication des résultats des élections législatives la semaine dernière. Seul face à la presse, le leader du Pastef a rappelé son attachement à l’inter-coalition Yewwi Askan Wi – Wallu Sénégal, qui a permis d’obtenir 80 sièges à l’Assemblée nationale, talonnant de très près la coalition présidentielle Benno Bokk Yaakar (82 députés).
L’annonce est solennelle : tout seul derrière un pupitre, une affiche « Focus 2024 » en arrière-plan aux couleurs de son parti, Ousmane Sonko annonce sa candidature à l’élection présidentielle de 2024, avant de dérouler sa feuille de route pour les dix-huit mois à venir.
« Je veux dire aux militants et aux militantes d’orienter tous leurs efforts à enrôler les jeunes primo-votants pour qu’ils aillent massivement s’inscrire sur les listes électorales, à implanter des cellules dans toutes les parcelles du territoire national. »
Mais cette nouvelle page avant le scrutin présidentiel va aussi se jouer à l’Assemblée nationale. « Nous avons beaucoup travaillé à identifier énormément de projets de loi. Nous avons également identifié un certain nombre de scandales sur lesquels il faudra exiger la mise en place de commission d’enquête parlementaires », prévient Ousmane Sonko.
L’opposant est aussi revenu sur son projet « panafricain et souverainiste » et sur ses rapports avec la France et d’autres puissances étrangères comme la Russie : « Nous n’avons rencontré ou parlé à aucune puissance étrangère à ce jour. Dans notre entendement, il ne s’agit pas d’échanger une domination contre une autre. Il s’agit d’assumer une souveraineté totale et de collaborer avec tout le monde dans un sens gagnant-gagnant. La France sera un partenaire si elle le désire, mais pas dans les conditions actuelles. »
Dans cette logique, l’opposant politique a apporté son soutien à Assimi Goïta, président de la transition au Mali.
Avec RFI