A l’occasion de la célébration de la journée nationale de l’éducation des filles en Guinée, le mercredi, 01 novembre 2017 dans un réceptif hôtelier de la place. Le secrétariat technique du Comité Genre et équité du ministère de l’Education nationale et de l’alphabétisation en collaboration avec l’UNICEF Guinée ont procédé à la présentation des résultats du projet PAEF à travers un atelier d’une journée. Plusieurs personnalités ont pris part à cette rencontre notamment, le représentant de l’UNICEF en Guinée, le représentant de Mme la ministre de l’Action Sociale, de la Promotion Féminine et de l’enfance, des représentants des ONG évoluant dans le domaine de l’éducation en Guinée etc. Cet atelier a regroupé 45 participants venant des différentes régions de Koubia,Gaoul,Kindia,Kérouané et Siguiri. Le thème retenu cette année est : « La lutte contre l’exploitation des filles ».
Dans son intervention, le représentant de l’UNICEF EN Guinée, M.Roger a déclaré : « En 2012,c’est grâce à un appui de partenariat avec le ministère et l’UNICEF avec l’appui de Canal plus, que la préfecture de Télimélé avait bénéficié un taux d’achèvement en Cycle primaire pour des filles de 37%.Un taux inférieur à la moyenne nationale de 51 % à l’époque. C’est la raison principale qui nous a conduits à retenir cette Préfecture comme notre priorité d’intervention dans le cadre du projet d’accélération de l’éducation des filles. Pour notre institution, cette phase du projet est une étape importante pour l’atteinte de nos objectifs visés », a-t-il déclaré. Avant d’ajouter : Nous avons visités la plupart des zones concernées par le projet afin de pouvoir recueillir des informations et engagées des discussions pour apporter des appréciations par rapport aux travaux réalisés sur le terrain. Des informations très constructives ont été promulguées et le rapport est déjà finalisé qui nous permettra d’enrichir notre stratégie de développement du programme national de l’éducation en Guinée. Par ailleurs, l’expérimentation du projet nous a montré la responsabilisation et la participation de l’élève dans la vie de l’école dans la constitution de ces apprentissages, c’est une clé très importante de la qualité de l’éducation. Les acquis des élèves ont été libellés par un résultat significatif grâce à la formation des enseignants à la pédagogie active et la mise en place des structures pour toutes les écoles ayant des Classes de CM », ajouté le représentant de L’UNICEF. Avant de rappeler que Le défi est maintenant de pérenniser ces acquis si le département est convaincu des résultats positifs de planifier sans tarder la génération de certaines de leurs innovations en harmonisant les approches. « Au-delà de la participation des élèves, c’est une belle innovation à base communautaire qui a été aussi mise en œuvre afin de mobiliser les parents des filles à accepter d’inscrire leurs enfants à l’école pour qu’elles puissent bénéficier des instructions. Si ces filles ont le courage de poursuivre les études et accepter une formation de qualité, elles pourront un jour s’occuper de leurs familles respectives. La Scolarisation permettra à ces filles également de subir des mariages précoces qui ont un impact très négatif sur la vie de nos jeunes filles », a fait savoir M. Roger
Pour sa part, Mme la coordinatrice du secrétariat technique du Comité Genre et équité au ministère de l’Education nationale et de l’alphabétisation, Salématou Toumkara a d’abord remercié tous les participants à l’occasion de cette rencontre consacrée à la célébration de la journée nationale de l’éducation des filles en Guinée. « L’éducation des filles est une priorité du Gouvernement non seulement et une affaire de tous et engage par conséquent la responsabilité de tous les acteurs du secteur public, privé, organisations communautaires et des ONG à travers la mise en œuvre des actions dans le cadre de sa promotion. C’est ainsi que l’union des anciennes refuscage de Guinée, une ON G a pris en 1992 deux initiatives pour accélérer l’éducation des filles au sein de la Guinée. La Célébration de la journée nationale de l’éducation des jeunes filles le 21 juin, réalisé en différée aujourd’hui. La création d’un centre d’apprentissage pour les filles démunies et filles mères connues sous le nom de foyer de la jeune fille », a affirmé la coordinatrice. Avant de préciser : « La date de la célébration de l’éducation des filles a été fixée expressément le 21 juin pour la faire coïncider avec la fête des artistes et musiciens de guinée. Le ministère des Affaires sociales suite à des doubles initiatives prises par les issiskoises a intégré cette célébration comme une activité du programme du mois de l’enfant Guinéen. Cette activité est exécutée chaque année pendant le mois de juin. Depuis cette date, le secrétariat technique du comité Genre et équité du ministère de l’Education nationale et de l’Alphabétisation avec l’appui des partenaires au développement a toujours célébré la journée en organisant plusieurs activités à Conakry et à l’intérieur du pays », a-telle précisé.
Avant de souligner : « En dépit des efforts fournis, l’éducation des filles reste toujours confrontée à des disparités qui persistent au fur et à mesure que nous avançons dans le processus. Ces disparités sont dues à des facteurs socioculturels et économiques dont entre autre, les surcharges domestiques, les activités lucratives, les mariages précoces forcés, l’analphabétisme des parents, la pauvreté qui ont un impact négatif sur l’accès et le maintien de la réussite des filles à l’école. Certains indicateurs de scolarisation illustrent cette situation au primaire pour l’année 2015-2016.Le taux brut de scolarisation des filles est de 75,6% contre 93,4% pour les garçons, pour un taux global de 84 ,5 %. La situation est plus critique en zone rurale, 57,7% pour les filles contre 80,00% pour les garçons pour un taux global 68,8%. Pour la célébration de cette journée nationale de l’éducation des filles cette année. Le secrétariat technique du Comité genre et équité à envisager d’organiser une concertation entre les différents intervenants dans le secteur autour du projet accélération de l’éducation des filles expérimentées à Télimélé », a-telle fait savoir. Avant de rappeler que ‘objectif de cette journée est de partager les résultats du projet d’accélération de l’éducation des filles, exécutée dans la préfecture de Télimélé.
De son côté, le représentant de Mme la Ministre de l’Action Sociale, de la Promotion Féminine et de l’enfance a dit que la présence massive des participants à cet atelier, est un acte d’engagement significatif pour les autorités Administratives, scolaires, ONG nationales et internationales, parents d’élèves et partenaires au développement pour la cause de nos enfants et particulièrement celle de nos jeunes filles.« Cette cérémonie qui nous réunit aujourd’hui se situe dans le cadre de l’une de nos préoccupations majeures qui est celles de la réalisation des objectifs de mutation pour tous du millénaire pour le développement durable à travers la promotion de l’éducation de cette couche majoritaire et vulnérable qui représente des filles et des femmes. Nous convenons tous aujourd’hui, que des efforts considérables ont été fournis en matière de réduction de disparités entre filles et garçons. Mais ils persistent toujours certains indicateurs essentiels qui illustrent cette situation au primaire pour l’année scolaire 2015-2016. Le taux net d’inscription des filles est 43, 3% contre 54,1%, chez les garçons. Pour un taux global de 51, 3 %. Le taux net d’achèvement des filles est de 18,8% contre 25,9% chez les garçons pour un taux global de 21,9%,at-il mentionné.
Pour clore ses propos, il précisera : « L’éducation des filles, est confrontée à des obstacles d’ordres sociaux et économiques et institutionnel, influençant négativement l’accès et la qualité de leurs formations. La Célébration de cette année est une occasion de grand rassemblement des décideurs et partenaires du système éducatif autour de la problématique de l’éducation des filles. Mais aussi une occasion solennelle pour lancer un appel à tous les parents afin qu’ils libèrent nos filles des corvées qui entravent leur éducation », a-t-il conclu.
Sylla Ibrahima Kalil