Il est situé dans le quartier d’Hamdallaye-Concasseur, commune de Ratoma. Ledit Centre formation en couture, dénommé CFC Sogoré a pour but a-t-on appris de lutter contre l’immigration clandestine, le mariage précoce, des grossesses non désirées, mais aussi le chômage…

« J’ai créé ce centre afin de lutter contre les maux dont souffrent la jeunesse guinéenne : l’immigration clandestine, le mariage précoce, des grossesses non désirées, le chômage », a déclaré le fondateur du CFC Sogoré, Mamadou Saïdou Barry.

Il a par la suite précisé que la formation sera payante. « Le PNUD nous a appuyé financièrement pour pouvoir démarrer nos activités, mais pour que ce centre se pérennise, il faudrait que la formation soit payante pour nous permettre de supporter les charges. »

Puis d’indiquer qu’actuellement, qu’il a une dizaine d’étudiants inscrits. Et pour être admis, il faut avoir les 15 ans. « Je me suis focalisé surtout sur des filles, parce que c’est elles qui sont beaucoup marginalisées, au lieu d’être inscrites à l’école, leurs parents les envois vendre entre les véhicules dans les embouteillages. Mais ce n’est pas uniquement que des filles, il y a aussi des jeunes garçons qui sont avec nous », a-t-il souligné.

De son côté, le formateur principal dudit Centre, Ousmane Kouyaté de faire savoir que son rôle c’est de former les jeunes apprenants, afin qu’ils puissent se prendre en charge eux-mêmes.

« Le constat chez nous, c’est qu’il y a beaucoup d’ateliers de couture, mais le style et la couture manquent. Donc notre combat, c’est de changer cet état de fait, pour que ces filles et garçons qui veulent évoluer dans ce domaine puisent assurer leur avenir. »

Pour sa part, le Coordinateur du Programme Intégra au PNUD, El hadj Diallo de faire remarquer que le Programme Intégra est un Programme d’Appui socioéconomique initié par l’Etat guinéen, financé par l’Union Européenne dans le cadre du fonds d’urgence pour l’Afrique. Il est mis en œuvre par plusieurs agences de développement.

« Certes M. Barry du CFC de Sogoré travaillait déjà dans le textile, mais son ambition était de mettre un Centre de formation. Oui, c’est bien beau tout ça, mais après, il faut penser à un bizness derrière, afin que ce Centre devienne autonome, pour ne pas toujours attendre de l’appui des partenaires au développement. C’est une initiative économique qui va créer non seulement des opportunités d’emplois des jeunes guinéens, mais également cela va contribuer au rayonnement de la culture et du textile guinéen. »

Richard TAMONE pour Guineequotidien.com