Un Guinéen contribue au reboisement grâce à une application mobile

Un Guinéen contribue au reboisement grâce à une application mobile

Le Guinéen Saliou Diallo; fondateur de Irokko, une application mobile qui permet à l’utilisateur de mesurer son empreinte carbone. Photo: Saliou Diallo/Photo privée autorisée/dpa
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Disponible dans plusieurs langues la l’application compte des utilisateurs répartis sur une soixantaine de pays.

Mettre la finance et la technologie au service de la noble cause écologique, c’est le pari que s’est lancé le Guinéen Saliou Diallo en créant Irokko, une application mobile qui permet à l’utilisateur de mesurer son empreinte carbone et lui propose de planter des arbres pour compenser ses émissions de gaz à effet de serre. Disponible dans les langues française, arabe, portugaise et chinoise, la plateforme compte environ 2 000 utilisateurs répartis sur une soixantaine de pays dont une bonne partie se trouve en Afrique.

La création d’un profil Irokko ouvre à l’utilisateur un accès à une calculatrice permettant de mesurer les émissions liées à ses déplacements (avion, voiture, bateau et train) et à la consommation énergétique de son foyer, explique Saliou dans un entretien accordé à la dpa. Pour compenser ses émissions de dioxyde de carbone (CO2), l’application propose à l’utilisateur de reboiser un endroit dans la région de son choix, moyennant un coût « abordable ». Depuis sa création en 2017, Irokko a permis de planter près de 7 000 arbres.

« Évoluer vers une solution plus ludique et éducative »

Détenteur de diplômes en droit et en développement international obtenus en France et au Canada, Saliou a entamé une carrière de conseiller financier dans deux banques canadiennes, ce qui lui a permis de mettre son expérience au service de l’environnement. « Ces expériences m’ont permis d’imaginer comment la finance pouvait être au service du climat. Dès lors, il fallait développer une solution permettant aux citoyens, aux entreprises et aux décideurs de prendre le virage de la transition écologique », se souvient le trentenaire.

Aujourd’hui, l’ambition de Saliou est d’évoluer vers une solution plus ludique et éducative et d’accroître considérablement la communauté de son application pour atteindre le seuil d’impact à l’échelle mondiale. « Il y a environ 5 milliards d’utilisateurs de smartphone dans le monde et on abat l’équivalent de 15 milliards d’arbres par an soit la taille de la Belgique. Nous disposons d’un potentiel incroyable pour reboiser à partir d’un simple smartphone », souligne-t-il. « Je continue à croire qu’il est encore temps d’inverser les tendances actuelles. Le plus grand défi de notre humanité pour les décennies à venir est l’effet des changements climatiques sur nos vies. Il faut des efforts sincères de tous les acteurs de la communauté internationale », conclut-il.

Avec dpa-news