Santé publique: L’UA indique que la lutte antipaludique stagne en Afrique

Santé publique: L’UA indique que la lutte antipaludique stagne en Afrique

Le Rapport salue les efforts des États africains à inaugurer la campagne « Zéro Palu ! Je m’engage » et à établir des conseils et fonds pour l’élimination du paludisme. Photo: Karl-Josef Hildenbrand/dpa
Santé publique: L’UA indique que la lutte antipaludique stagne en Afrique

Sur l’ensemble du monde, l’Afrique a enregistré 98 pour cent des décès dus au paludisme dont plus des trois quarts sont des enfants de moins de cinq ans.

La plupart des États africains restent loin d’atteindre les cibles « audacieuses et ambitieuses » de vaincre le paludisme fixées par l’Union africaine (UA) à l’horizon 2030, a indiqué le Rapport d’étape 2022 de l’Union sur l’endémie. « Les progrès de la lutte sont au point mort depuis quelques années », a ajouté le Rapport présenté par Umaro Sissoco Embaló, président de la Guinée-Bissau et président de l’Alliance des dirigeants africains contre le paludisme (ALMA), au Sommet de l’Union à Addis Abeba. « Une volonté politique soutenue, des ressources accrues et un sentiment d’urgence partagé sont nécessaires », pour faire de l’objectif de 2030 une réalité, a déclaré le président.

« Nous devons nous serrer les coudes pour que chaque Africain ait accès à des interventions antipaludiques vitales », a-t-il ajouté. Le Rapport impute la stagnation de la lutte contre le paludisme à l’insuffisance des « ressources existantes et promises » qui ne suffiront pas à financer entièrement les programmes de lutte et pour atteindre l’objectif de 2030. L’ALMA explique cette stagnation également par la résistance accrue du parasite aux antipaludiques et par sa mutation qui rend sa détection difficile par les tests de diagnostic rapide, ainsi que par la résistance des moustiques porteurs aux insecticides.

Le Rapport salue par ailleurs les efforts des États africains à inaugurer la campagne « Zéro Palu ! Je m’engage » et à établir des conseils et fonds pour l’élimination du paludisme. En effet, malgré l’impact du Covid-19, la mortalité imputable au paludisme a diminué de 3,4 pour cent. En 2021, l’Afrique restait le continent le plus affecté par le fléau. Sur l’ensemble du monde, le continent a enregistré 96 pour cent des cas et 98 pour cent de décès dont près de 77 pour cent sont des enfants de moins de cinq ans.

Avec dpa-news